Lutte contre le harcèlement dans les transports publics: un plan a été approuvé au Parlement bruxellois
La commission de Mobilité du Parlement bruxellois a approuvé mardi une proposition destinée à lutter contre le harcèlement et les agressions, notamment à caractère sexuel, dans les espaces et transports publics. parmi les propositions, les témoins sont encouragés à intervenir.
Sensibiliser les témoins actifs dans les espaces et transports publics : voici une des propositions de résolution.
Tout comme la création d’une ligne d’assistance téléphonique au sein de toutes les sociétés de transports publics, mais aussi des modules de formation spécifiques pour le personnel de la STIB et une plus grande présence du personnel dans les stations.
L’initiative vise à encourager la vigilance parmi tous les usagers pour lutter contre l’intimidation et l’agression dans les espaces publics. Elle a été entreprise par les députés Lotte Stoops (Groen), Margaux De Ré (Ecolo), Carla Dejonghe (Open VLD), Leila Agic (PS), Nicole Nketo Bomele (Défi), et Els Rochette (Vooruit), soutenues par le premier vice-président Fouad Ahida (Vooruit).
D’après une étude du SPF Mobilité publiée en 2020, les comportements indésirables poussent un tier des femmes et un cinquième des hommes à ne pas utiliser les transports publics.
En 2019 , il y a eu plus de 400 signalements d’actes et de violence sexuelle dans les transports en commun.
Selon les autrices auteurs de la proposition, les témoins peuvent faire une différence importante pour les personnes victimes de harcèlement. Il est possible d’agir via cinq modes d’intervention en toute sécurité. Notamment en impliquant les autres. Ne pas hésiter à s’adresser à d’autres personnes, à créer une distraction. On peut tenter d’isoler la personne qui agresse. Dans tous les cas il est recommandé de rester présent.
Des recherches menées par la Fondation Roi Baudouin indiquent que pour de nombreuses victimes, la non-intervention de témoins a presque autant de poids que l’incident lui-même.
Anaïs Corbin
