Des magasins de vapotage fermés symboliquement à midi contre “la destruction du secteur”

Une centaine de magasins de produits de vapotage fermeront boutique de 12h00 à 14h00 mardi pour protester contre l’interdiction des arômes dans ce type d’articles, envisagée par le gouvernement fédéral. Pour la fédération belge du vapotage VapeBel, cette mesure poussera les consommateurs vers le marché noir.

La Fédération belge des détaillants et distributeurs de vape n’est “pas contre la régulation” mais dénonce une “diabolisation” et “la destruction d’un secteur légitime”. “Ne pas fumer ni vapoter reste le meilleur choix pour la santé. Cependant, pour les fumeurs qui ne parviennent pas à arrêter avec d’autres méthodes, le vapotage représente une alternative moins nocive“, argumente-t-elle.

Dans un avis de juin 2022, le Conseil supérieur de la Santé considérait que l’e-cigarette pouvait constituer une aide contre une addiction au tabac, mais la déconseillait aux non-fumeurs et en particulier aux jeunes.

L’essor d’un marché illégal – “sans contrôle ni restriction d’âge” – constitue un enjeu pour le secteur. Ce dernier estime qu’une interdiction des arômes calquée sur le modèle néerlandais “marginalise(rait) le secteur légal et transfère(rait) tout le poids du marché vers l’illégalité, avec des conséquences négatives pour la santé publique“. Afin de dénoncer “des politiques injustes”, soit des restrictions supplémentaires liées selon la fédération aux problèmes causés par le marché noir, une centaine de boutiques fermeront pendant deux heures en signe de protestation.

De leur côté, les deux organisations de libraires-presse, Perstablo et Prodipresse, rappelaient fin avril que les vapes retrouvés dans les mains des mineurs “sont importés en dehors de tout cadre légal, souvent via les réseaux sociaux ou des plateformes de livraison échappant à tout contrôle“. L’Organisation mondiale de la Santé plaide pour sa part pour une interdiction des produits aromatisés à base de tabac et de nicotine. Conçus pour éveiller la curiosité des enfants et des adolescents, les arômes “alimentent une dépendance”.

Belga