Le Byrrh transformé en véritable pôle d’activités économiques à Tour & Taxis

Le Byrrh fait peau neuve à Tour & Taxis. Le site vient d’être entièrement réaménagé. Désormais appelé Be-HERE, le projet est devenu un véritable pôle d’activités économiques.

Ses activités ne sont pas fort éloignées de celles des origines : l’alimentation, mais sous le prisme du durable et de l’économie circulaire. L’option de projets culturels et d’économie sociale a également été retenue dans l’offre d’espaces.

Un marché bio couvert

Les Tanneurs y installent leurs 2em marché bio couvert. Le site accueillera également un centre d’entreprises où l’on retrouvera par exemples une brasserie et une chocolaterie.

Le lieu dont les éléments patrimoniaux essentiels ont été préservés offre en tout 9.055 m2 de superficie dont 4.450 m2 d’espaces de 200 à 600 m2 loués à des start-up ou sociétés en expansion, déjà réservés aux trois quarts. Des bureaux de 10 à 70 m2 sont également proposés à la location.

Création de 200 emplois

A terme, le site devrait offrir quelque 200 emplois. Il est également ouvert sur le quartier notamment via l’ouverture d’une brasserie proposant 15 bières saisonnières à la pompe et d’un marché de produits bio à des prix abordables. Sa gestion est assurée par la société Terrabeo active, notamment, au centre de Bruxelles dans le centre d’entreprises des Tanneurs.

Coût total : près de 20 millions d’euros

Le budget total -achat du bâtiment et rénovation-restauration- s’élève à près de 20 millions d’euros, financés à hauteur de 27% par le Feder, 22% par le département des Monuments et des Sites de la Région, et à 51% par le CPAS de la Ville de Bruxelles.

La gestation de ce centre a pris du temps, de l’aveu-même de la présidente du CPAS, Karine Lalieux, et du bourgmestre de la Ville de Bruxelles Philippe Close. Le complexe avait été racheté en 2007, par le CPAS, alors présidé par Yvan Mayeur. Il a toutefois fallu du temps pour que le projet de pôle d’activités économiques urbaines, accepté dès 2010 dans le cadre de la programmation des Fonds européens du FEDER, par l’entremise de la Région bruxelloise, arrive à maturité. Une première demande de permis d’urbanisme prévoyant, notamment la construction d’un parking en sous-sol, a achoppé sur les contraintes patrimoniales du complexe.

Les travaux eux-mêmes ont été menés tambour battant, depuis novembre 2016. Aux côtés de Karine Lalieux, d’un représentant de la Commission européenne, et du ministre bruxelloise de l’Economie, Didier Gosuin, Philipe Close a insisté sur l’effet bénéfique de la collaboration entre la Ville de Bruxelles et la Région bruxelloise non seulement sur ce projet, mais plus largement sur “la reconquête de territoires urbains” dans le bas de Laeken.

Avec Belga

■ Reportage de Cyprien Houdmont et Manon Ughi