La Ville de Bruxelles prolonge très temporairement l’occupation de la Porte d’Ulysse

Le conseil communal de la Ville de Bruxelles a donné son feu vert, lundi soir, à la prolongation, jusqu’au 30 septembre prochain, de la convention d’occupation précaire d’un bâtiment de la “Porte d’Ulysse”, à Haren, pour l’accueil de migrants et de sans-papiers. Le vote quasi unanime masque mal l’inquiétude d’une majorité de conseillers de la Ville pour la suite des opérations car il s’agit bien de la dernière prolongation possible. Le bien est destiné à l’école régionale des métiers de la sécurité qui souhaite pouvoir l’occuper à partir du mois d’octobre.

La convention d’occupation précaire lie depuis plusieurs mois la Ville de Bruxelles et l’opérateur régional Citydev. Mais la Ville se sent trop seule dans l’action, au niveau des acteurs publics dans ce dossier, et ne peut continuer indéfiniment à le rester, a affirmé le bourgmestre Philippe Close (PS).

Dans le débat, il y a ceux qui ceux qui ont souligné la nécessité impérieuse d’une solution partagée par plusieurs instances à des fins humanitaires (Ecolo-Groen; PS; DeFI; cdH; PTB). On a aussi entendu le représentant N-VA plaider pour une prise en compte exclusive de l’intérêt des habitants, et non de celui des “illégaux”.

A la croisée des chemins, le MR (opposition), souhaite que la Ville se montre plus ferme pour forcer les différents acteurs à se mettre autour de la table. La conseillère libérale Céline Vivier a également demandé une évaluation du dispositif et plaidé pour une solution plus stable et plus globale par rapport à la problématique des sans papiers.

A ses yeux, les mesures temporaires actuelles dictées par l’urgence ne concernent pour l’essentiel que la situation immédiate de personnes désireuses de se rendre en Angleterre. Philippe Close (PS) a indiqué qu’il avait adressé un courrier, il y a deux semaines à ses collègues bourgmestres pour trouver une solution au delà du 30 septembre.

Le maïeur a dit être le premier “à regretter aussi la situation des gens qui vivent à proximité du parc Maximilien“, à nouveau occupé par un nombre plus élevé de sans papiers. Il a mis en exergue les nombreuses initiatives prises par la Ville dans ce dossier, à défaut de celle qu’auraient du prendre d’autres acteurs dont le fédéral, compétent pour le faire: la location du bâtiment (plusieurs centaines de milliers d’euros); la mise en place d’un service de gardiennage sur place; la gestion du nettoyage du linge via le CPAS et le service ad-hoc; la mise à disposition de locaux pour “Médecins du monde”; …. “Une solution structurelle serait possible si tous se mettaient autour de la table. J’ai demandé au ministre régional de réunir l’ensemble des acteurs concernés“, a-t-il encore dit.

■ Notre reportage : https://bx1.be/news/la-porte-dulysse-se-cherche-un-nouveau-port-dattache/

Avec Belga