La Cocof dispose d’une nouvelle tranche quadrimestrielle de douzièmes provisoires

Les députés francophones bruxellois ont donné leur feu vert en cette fin de semaine à une nouvelle tranche de douzièmes provisoires budgétaires pour le début de l’année 2026 à la Commission Communautaire française de Bruxelles. Ils l’ont fait par 29 oui et 33 abstentions (MR et PTB).

Cette institution est en charge d’une série de matières surtout sociales directement liées au quotidien du million d’habitants francophones de la capitale. Elle finance de nombreuses associations qui gèrent ces tâches. Pour des raisons de stabilité relative dans leur financement, en l’absence de gouvernement de plein exercice, les douzièmes provisoires y sont délivrés par tranches de quatre mois.

Selon le chef du groupe MR, Gaëtan Van Goidsenhoven, dès le début de l’exercice 2026, près de 45 % du budget lié aux décrets sont engagés sur les quatre premiers mois, et 72 % du budget lié aux décisions prises via des règlements. Cela représente une part substantielle des moyens annuels, consommée dans un cadre qui reste transitoire.

Les documents transmis laissent une zone d’ombre importante du côté des recettes. Aucune analyse consolidée n’est proposée, aucune vision d’ensemble sur les équilibres budgétaires à moyen terme, a-t-il pointé.

Aux yeux du PTB, pour les associations, leur personnel et les Bruxellois qu’elles accompagnent, ce budget traduit une austérité qui ne dit pas son nom, avec des conséquences déjà dramatiques. Depuis l’année passée, les partis du gouvernement en affaires courantes – PS, Ecolo et Défi – ont fait des choix qui se traduisent par des pertes d’emploi, des fermetures d’associations et une baisse de la qualité de vie des habitants de Bruxelles, accuse le parti d’extrême gauche.

Les douzièmes provisoires ne permettent pas aux associations de planifier leurs finances. On fragilise ainsi le tissu associatif bruxellois, essentiel pour des centaines de milliers de personnes, a dénoncé la députée PTB Patricia Parga Vega.

A l’opposé, Jamal Ikazban (PS) a estimé que les textes sur la table n’étaient ni improvisés, ni dictés par la facilité. Ils traduisent au contraire une gestion responsable, lucide, et surtout tournée vers la protection des secteurs essentiels de la Commission communautaire française pour garantir la continuité des politiques publiques et donner de la sécurité aux acteurs de terrain, malgré l’absence d’un Collège de plein exercice.

“En CoCof, quasi l’entièreté des subventions sont maintenues pour assurer la continuité des services publics et permettre aux associations de poursuivre leurs missions essentielles, notamment auprès de publics vulnérables, sans abri, en situation de handicap, en décrochage scolaire, en recherche de formation, …”, a souligné Farida Tahar (Ecolo). Celle-ci a néanmoins insisté sur la nécessité d’un véritable budget 2026 et d’un gouvernement de plein exercice pour adopter des politiques ambitieuses, structurelles et pérennes.

Dans le même sens, Cécile Jodogne (DéFI) a dit espérer qu’il n’y aurait qu’un seul quadrimestre en douzièmes provisoires l’an prochain. Ils ne permettent aucune réflexion en profondeur ni de décisions sur les réformes nécessaires ou les adaptations indispensables des politiques, a-t-elle souligné.

Moussa Diallo (Les Engagés) n’a pas demandé autre chose, en appelant au “courage et à une volonté de dépassement des postures et des ego pour enfin constituer un gouvernement qui prenne en responsabilité le sort des nombreuses associations qui dépendent de la CoCof”.

Belga

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