La croissance de l’économie bruxelloise reste faible, la confiance des ménages remonte
L’Institut Bruxellois de Statistique et d’Analyse (IBSA) sort son nouveau baromètre conjoncturel d’automne 2025. Cette édition analyse les principales évolutions de l’activité économique et du marché du travail en Région bruxelloise au cours des derniers mois.
Les différents indicateurs économiques bruxellois sont restés à un niveau de croissance plutôt faible. La croissance du secteur marchand bruxellois est de 0,1 % pour le premier semestre 2025. C’est moins que dans les deux autres régions du pays (+0,4 % en Flandre et +0,8 % en Wallonie). Sur les trois dernières années, l’activité du secteur marchand bruxellois est en légère baisse.
Au niveau des investissements, ils ont été renforcés dans le secteur marchand bruxellois de 1,2 %. Les secteurs qui ont renforcé leurs investissements sur la période du premier semestre 2025 sont les activités informatiques, les activités des sièges sociaux et de conseil en gestion, l’industrie alimentaire ainsi que l’industrie pharmaceutique. À l’inverse, les investissements ont baissé dans le secteur de l’hébergement, après plusieurs trimestres de croissance.
Hausse de la confiance des entrepreneurs et des ménages
La hausse de la confiance au premier semestre est principalement favorisée par la baisse de l’inflation, surtout dans les secteurs des services aux entreprises. Les entrepreneurs du commerce restent plus prudents quant à l’avenir.
Une hausse de confiance est également ressentie au niveau des ménages bruxellois. Pour rappel, la confiance des ménages avait atteint un niveau historiquement bas en 2022 avec la forte inflation liée à la crise énergétique. Au deuxième trimestre de 2025, la baisse de l’inflation s’est accompagnée d’une progression des prévisions d’achats importants des ménages bruxellois.
La situation contrastée du secteur de la construction
Depuis plusieurs années, le secteur de la construction évolue dans un contexte défavorable. Depuis 2022, la flambée des prix des matériaux de construction a accentué la pression sur le secteur, alors que celui-ci était déjà fragilisé par le COVID-19.
Depuis le début de l’année 2025, le secteur figure parmi ceux ayant enregistré la plus forte hausse de coûts au cours des trois dernières années. Une augmentation ayant un impact significatif sur la demande en projets de construction et de rénovations. Le secteur est également touché par la suspension en 2025 des aides de la stratégie de rénovation de la Région bruxelloise (Rénolution).
Mais l’IBSA note que “malgré ce contexte défavorable, le secteur de la construction bruxellois semble amorcer un redressement depuis la fin de 2024. Dans son ensemble, le secteur a enregistré une croissance de 10 % au premier semestre 2025.” La reprise est surtout visible dans la construction de bâtiments et la promotion immobilière (+15 % au premier semestre 2025), ainsi que dans les travaux de construction spécialisés (+9 %).
L’activité du génie civil continue de reculer de 7 %. Un recul surtout dû aux contraintes budgétaires régionales, avec un manque de perspectives lié à l’absence de gouvernement bruxellois.
Le nombre de salariés est en légère baisse
Un nombre qui reste élevé mais en légère baisse sur le premier trimestre 2025. Selon le rapport : “le nombre de salariés bruxellois a ainsi baissé de 0,6 % au premier trimestre 2025 et de 0,1 % le trimestre suivant. En termes absolus, cela représente environ 2 200 salariés bruxellois en moins sur la première moitié de 2025.”
L’IBSA ajoute : “Après avoir stagné au premier trimestre 2024, le nombre de salariés bruxellois avait progressé en continu sur le reste de l’année. Il avait ainsi atteint un maximum historique de 356 000 salariés en fin d’année 2024. Dans ce contexte, les reculs des deux premiers trimestres de 2025 s’avèrent limités. Le nombre de salariés bruxellois est de l’ordre de 354 000 en milieu d’année 2025, ce qui demeure supérieur à l’effectif observé à la même période l’année précédente.”
Rémy Rucquoi





