230 places de parking menacées à Biestebroeck

La guerre entre la commune d’Anderlecht et la Beliris continue sur le plan de mobilité avec 230 places de parking menacées à Biestebroeck selon la DH. Les opposants au projet parlent d’un Good Move 3.

Biestebroeck, c’est cette ancienne zone industrielle le long du canal, aujourd’hui au cœur d’un vaste projet de reconversion. Logements, nouveaux espaces publics, circulations revues… Au total, onze chantiers sont prévus, certains déjà très avancés. Et c’est là que les inquiétudes se cristallisent.

Le point sensible : le stationnement. Selon les calculs de la commune, environ 230 places pourraient disparaître si les plans actuels sont menés à terme. Une perspective jugée difficilement acceptable, notamment sur trois projets phares.

D’abord, la place des Goujons, qui doit devenir un nouvel espace public entièrement repensé. Les travaux doivent débuter au printemps et entraîneraient la suppression d’une vingtaine de places. Peu de marge de manœuvre à ce stade, mais la commune tente encore de négocier des compensations.

Ensuite, le projet « Tide te Biestebroeck », le long des quais, prévoit davantage de zones piétonnes et de verdure. Ici, la perte atteindrait environ 80 places, sans solution alternative prévue pour l’instant.

Enfin, le dossier le plus explosif concerne la zone autour du pont Marchant, avec le projet du Parc Petite-Île. 126 places de parking pourraient disparaître, ce qui relance la question du futur du pont, fermé aux voitures depuis plus de dix ans. Le MR plaide pour une réouverture au trafic automobile dans le cadre global de la reconfiguration du quartier.

Pendant ce temps, Beliris assure que les études se poursuivent en collaboration avec la commune et les habitants. Mais plusieurs projets restent suspendus, notamment en raison de procédures administratives toujours en cours, dont le classement de la plaine des Goujons, qui bloque l’avancement autour du pont Marchant.

■ Les explications d’Anaïs Corbin dans Bonjour Bruxelles