Anaïs Maes : “Un logement sur cinq dans la Ville de Bruxelles est un Airbnb et la plupart sont illégaux”
Anaïs Maes, échevine de l’Urbanisme à la Ville de Bruxelles, était l’invitée de Bonjour Bruxelles ce matin. Elle s’est exprimée sur la prolifération des logements touristiques dans la capitale, notamment via les plateformes de type Airbnb.
D’après les constats de la Ville, un logement sur cinq à Bruxelles serait aujourd’hui utilisé comme Airbnb, un phénomène que l’échevine juge préoccupant : “Il n’y a qu’une seule façon de louer son logement sur ces plateformes de manière légale : c’est lorsque c’est son propre domicile (sa maison ou son appartement) et qu’on le met en location pour un maximum de 120 jours par an. C’était l’idée initiale d’Airbnb, et ça, il n’y a aucun problème”, précise-t-elle.
Mais Anaïs Maes dénonce les dérives d’un modèle devenu, selon elle, un marché parallèle du logement : “Tous ceux qui ont investi dans un logement pour le mettre en location via Airbnb ou une autre plateforme sont dans l’illégalité. Ils n’ont pas le droit de le faire, parce qu’ils retirent du logement normal du marché, et ça, c’est un problème.”
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Interrogée sur la liberté des propriétaires de disposer de leur bien comme ils l’entendent, l’échevine est catégorique : “Non, il y a des règles urbanistiques. Si un bien est affecté au logement, il doit le rester.”
Une position ferme qui s’inscrit dans la volonté de la Ville de reprendre le contrôle sur le marché immobilier bruxellois, alors que la pénurie de logements accessibles continue de s’aggraver.
■ Interview d’Anaïs Maes, au micro de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles





