“J’ai été touché au thorax” : les agressions contre des employés de la SNCB dans les gares sont “de plus en plus fréquentes”

L’agression de deux employées de la SNCB à la gare de Bruxelles-Midi n’est pas un cas isolé. Le personnel de la gare déplore un sentiment d’insécurité important.

Ce genre de situation, créée par la misère sociale, c’est de plus en plus fréquent“, assure Maxime Van Laere, permanent bruxellois de la CSC Transcom. “Avant, ça arrivait deux ou trois fois par an, maintenant, c’est deux ou trois fois par mois“, regrette-t-il.

Ce dimanche matin, deux guichetières de la gare du Midi fument une cigarette aux abords de la station au moment où un inconnu les agresse. L’une est touchée à la tête, l’autre en plein visage.

Maxime Van Laere raconte sa propre agression lorsqu’il était sous-chef de gare. “Je me suis fait agresser en bas de la voie 7 de manière tout à fait gratuite. J’étais au téléphone lorsque j’ai été touché au thorax par une personne qui, visiblement, avait des problèmes de santé mentale“.

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Entre agressions verbales et physiques, les membres du personnel sont souvent confrontés à un climat d’insécurité. Pour les syndicats, cet événement confirme une réalité qu’ils dénoncent depuis longtemps. “En général, on constate qu’il y a une augmentation de la misère sociale et de tous les comportements qui vont avec ça. La petite délinquance, la toxicomanie, la violence, l’insécurité… Les gares sont des pôles d’attraction et donc forcément, tout ce genre de comportements se concentre dans les gares”, justifie le syndicaliste.

Pourtant, afin d’assurer la sécurité au sein de la gare Bruxelles-Midi, des agents Securail ainsi que des caméras sont présents. Mais est-ce réellement suffisant pour éviter les agressions ? “On ne peut pas agir seul face à un phénomène sociétal qui n’est pas propre aux seuls transports en commun”, répond Vincent Bayer, porte-parole de la SNCB. “C’est pour ça que nous continuons d’insister sur l’importance d’une présence policière visible dans les gares, aux abords des gares, sur les quais et dans les trains”.

L’agresseur, décrit comme un homme probablement déséquilibré, est toujours en fuite. Contactée, la police n’a pas souhaité donner plus d’informations. “Étant donné qu’un dossier judiciaire est en cours concernant ces faits, nous ne pourrons pas faire de commentaire“, nous répond la police fédérale. L’affaire est désormais entre les mains du parquet et l’enquête suit son cours.

■ Reportage de Jamila Saidi M’Rabet et Neo Fasquel

 

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