Commission spéciale métro 3 : Charles Picqué regrette d’avoir été trop modeste dans la demande de moyens financiers

L’ex-ministre-président bruxellois Charles Picqué, à la tête du gouvernement bruxellois de 1989 à 1999 et de 2004 à 2013 a concédé jeudi qu’avec le recul, il considérait avoir été trop modeste dans la demande financière au Fédéral pour réaliser le projet de métro Nord-Sud.

“Avec plus de moyens, nous aurions eu d’autres hypothèses de travail”, a-t-il déclaré devant les membres de la commission spéciale du Parlement bruxellois chargée de se pencher sur la gestion de ce projet dont la Cour des Comptes a récemment dressé un rapport critique.

L’ex-ministre-président a défendu la répartition des rôles entre la STIB et le fond fédéral Beliris dans la concrétisation du projet.
Selon lui, cela se justifiait pleinement dans le contexte du refinancement de Bruxelles et de Beliris. Le Fédéral voulait être partie prenante dans le dossier qu’il cofinançait. “Sans cela, il n’y avait peut-être pas d’argent fédéral”, a-t-il commenté.
Il s’est pour le surplus dit rassuré de voir que Beliris et la STIB aient travaillé ensemble, car ce faisant, ils se contrôlaient un peu l’un l’autre.

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Charles Picqué a assumé avoir participé, durant la courte période de 2009 à 2013 aux décisions quant à la phase d’étude, d’hypothèse et d’opportunité du projet durant lesquelles il est apparu que le projet se justifiait pleinement sans préjuger de la décision finale.
Quant à l’évolution du coût du projet – ndlr: qui a littéralement explosé, mais bien plus tard – , M. Picqué a indiqué que les décideurs politiques avaient à l’époque bien conscience qu’il faudrait tenir compte du sous-sol. “Mais le politique est très dépendant de l’avis des organes techniques des deux niveaux de pouvoir non dépourvus de nombre d’ingénieurs”. 

“Nous n’avons jamais été appelés pour des arbitrages”, a-t-il fait observer, rappelant qu’un comité stratégique avait été mis en place.
A propos de la possibilité d’un conflit d’intérêts au niveau des marchés publics évoquée par la Cour des Comptes, il a relevé que la responsabilité se trouvait quand même “là où on dit qu’on ne le fera plus”, Beliris ayant dit lors d’une des séances précédentes qu’il ne procéderait plus de la sorte.

Selon lui, le début des travaux de la commission a révélé un déficit de documentation sur les décisions passées du gouvernement bruxellois, dont lui-même autant que les membres de la commission ont été victimes.
Sans éluder les questions, et se disant disposé à apporter par écrit les éléments que sa mémoire, plus de 12 ans après les faits, ne lui permettaient pas de fournir dans l’immédiat, il a déclaré s’être ainsi trouvé bien en mal de remettre la main sur certaines décisions et leur justification.

Belga

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