La justice met en pause l’urbanisation de plusieurs sites bruxellois
Le tribunal de première instance francophone de Bruxelles a ordonné à la Région de suspendre l’urbanisation et l’imperméabilisation des terrains non bâtis de plus de 0,5 hectare jusqu’à l’adoption du Plan régional d’affectation du sol (PRAS), et au plus tard jusqu’au 31 décembre 2026.
La décision fait suite à une action en justice introduite par plus de 1.300 citoyens, mais aussi les associations We Are Nature.Brussels et Bruxelles Nature, qui dénonçaient la poursuite de projets immobiliers sans prise en compte des enjeux climatiques et écologiques. Le tribunal estime que la Région manque à son obligation de prudence face aux défis climatiques.
Si la décision est confirmée, plusieurs projets seront impactés, dont la friche Josaphat à Schaerbeek, le marais Wiels et le Bempt à Forest, le Grand Forestier à Auderghem ou le Carré des Chardons à Schaerbeek. Certains de ces terrains avaient déjà reçu des permis de construction. La Région bruxelloise pourrait toutefois faire appel de cette décision.
Un scénario probable mais dont Bruxelles pourrait bien se passer pour We Are Nature.Brussels. Pour le collectif, il serait “plus utile et pertinent de se baser sur cet arrêt pour repartir d’un autre pied et rencontrer les engagements que la Région s’est donnée elle-même. C’est-à-dire d’arrêter l’urbanisation des espaces naturels, voire d’inverser la courbe de l’imperméabilisation des sols.“
Cette décision relance le débat entre la protection de la biodiversité et la promotion de nouveaux logements, notamment sociaux. Les défenseurs de l’environnement insistent sur l’importance de préserver les espaces verts pour lutter contre les îlots de chaleur urbains et les effets des canicules.





