Des détenus ne peuvent pas comparaître devant le tribunal presque quotidiennement
Il arrive presque chaque jour que des détenus ne puissent pas comparaître devant le juge en raison de problèmes au sein de la Direction de la sécurisation (DAB) de la police fédérale, responsable du transport des prisonniers.
Cela a été confirmé à l’Agence Belga par plusieurs cours et tribunaux, par le service public fédéral Justice et par la police fédérale auprès de Belga. “C’est une réalité intenable que nous signalons continuellement et de manière explicite”, explique Sharon Beavis, porte-parole du SPF Justice. “Il arrive ainsi assez régulièrement, disons plusieurs fois par semaine, que des détenus qui devraient être transférés ne le soient pas“, affirme Luc De Cleir, porte-parole de la juridiction d’Anvers-Limbourg.
Les affaires doivent alors souvent être reportées ou subissent des retards puisque tout détenu a le droit d’assister à son procès. “La DAB se trouve en général devant plusieurs défis, comme le recrutement et le nombre de missions à réaliser en fonction de la capacité disponible. Cela génère des difficultés au quotidien“, réagit la police fédérale.
Les tribunaux, les cours et le SPF Justice montrent beaucoup de compréhension pour les conditions difficiles rencontrées par la DAB mais tous confirment aussi le problème avec insistance. “Une justice de qualité exige que les détenus puissent comparaître devant leur juge“, déclare Peter Catthoor, porte-parole du ressort judiciaire de Gand.
Selon les porte-parole, le problème pèse non seulement sur les détenus et sur l’organisation et l’efficacité des cours et tribunaux, mais aussi sur les victimes. “Prenons l’exemple de victimes qui s’étaient préparées pour l’audience, y sont présentes, et apprennent souvent seulement le jour-même de l’audience que celle-ci ne peut avoir lieu“, ajoute De Cleir.
Belga





