Un piquet de grève en soutien à la Palestine à l’Université Libre de Bruxelles
Un piquet de grève en soutien à la Palestine est en place à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) depuis jeudi matin à 8h00. Plus de 40 cercles étudiants participent à l’action, et des stands d’information et de sensibilisation ont été également mis en place à l’intérieur des bâtiments de l’université.
Ce mouvement de grève s’inscrit dans la campagne internationale de boycott académique d’Israël “Stop Funding Genocide EU”. Des piquets de grève sont prévus devant plusieurs campus en Belgique.
“On demande la fin des accords d’associations entre l’UE et Israël, des vraies sanctions au niveau national contre Israël, et un embargo militaire et économique complet“, a déclaré Isis, étudiante à l’ULB et membre de Stop Funding Genocide EU, en ajoutant qu’un boycott académique “total” des universités belges est sollicité.
En mai 2025, les universités belges avaient promis de demander la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, à travers une lettre du Conseil des rectrices et recteurs francophones (CRef) adressée au ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot (Les Engagés). “Il faut aller plus loin, faire suivre des actes à ces paroles“, a commenté Isis.
Contactée par Belga, l’ULB a indiqué jeudi s’en tenir à la position exprimée dans ce courrier, par lequel le CRef appelait le gouvernement à plaider pour la suspension de l’accord.
L’étudiante a précisé que le prochain rendez-vous prévu avec la rectrice de l’ULB était le 19 décembre prochain. “C’est outrant, c’est faire preuve de condescendance de ne pas nous prendre en compte, ainsi que les milliers et millions de personnes qui se mobilisent partout en Europe“, a réagi la membre de Stop Funding Genocide EU. “Il y a tellement de partenaires européens possibles pour faire des recherches. Pourquoi choisit-on un État qui est en train d’appliquer une politique génocidaire?”
Au-delà de la grève, les étudiants militants profitent de cette journée pour sensibiliser les autres étudiants à la cause palestinienne. “On donne des cours alternatifs, des cours sur la Palestine, liés à nos domaines d’étude.”
Des militants danois étaient également présents à l’ULB pour faire entendre leur voix. “La collaboration avec les institutions israéliennes est coordonnée au niveau européen. Nous devons donc coordonner notre résistance à l’échelle européenne également“, a déclaré Emil Nielsen, activiste danois.
“C’est très important, en tant qu’activistes, de se rendre là où se trouve le pouvoir, de faire pression sur l’Union européenne“, a ajouté Asger Trier Kjaer, autre militant danois présent à l’ULB.
L’action se poursuivra toute la journée et un rassemblement à 13h00 est prévu en direction du rectorat, avant des conférences et un concert l’après-midi.
Belga/Images Belga