Insécurité à Bruxelles : des citoyens et universitaires réclament un plan d’action fédéral

sirène police

Des citoyens bruxellois inquiets et des universitaires issus de différents instituts de recherche à travers le pays exhortent lundi le gouvernement fédéral à reconnaître sa responsabilité en matière de sécurité à Bruxelles, et, en conséquence, sur la violence liée à la drogue. Ils souhaitent également que les autorités en assument les conséquences.

Selon Eric Vandezande, membre des 40 Comités, un collectif d’associations de quartier de Bruxelles préoccupées par la sécurité dans la ville, ces citoyens et universitaires sont “remarquablement d’accord” sur l’analyse du problème de sécurité dans la capitale, ainsi que sur les solutions à y apporter. “Seuls les politiciens eux-mêmes doivent encore être convaincus”, déplore-t-il. Les Bruxellois et les universitaires d’instituts de recherche de Bruxelles, Gand, Louvain et Rotterdam estiment que c’est au gouvernement fédéral qu’il incombe d’assumer ses responsabilités pour mettre un terme à la violence liée à la drogue dans la capitale. Un avis que partage Carl Devos, professeur de sciences politiques à l’université de Gand. Selon lui, la violence liée à la drogue est en grande partie due à “la charge extrêmement lourde que représente l’accueil des demandeurs d’asile sans abri et des sans-papiers”.

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D’après son analyse, les communes situées le long du canal n’ont ni les moyens financiers ni la capacité sociale pour accueillir ces personnes. “Cela a des conséquences sur la cohésion sociale et engendre un sentiment d’insécurité. Les trafiquants de drogue trouvent facilement des complices bon marché parmi les mineurs sans papiers, prêts à tout pour étendre leur territoire par la force des armes.” 

Carl Devos souligne dès lors la nécessité d’un “plan d’action fédéral, doté de moyens fédéraux, afin d’amortir les conséquences locales de sa politique”. Thomas Swerts, habitant de Molenbeek et sociologue urbain à l’université Erasmus de Rotterdam, rejoint également ce point de vue. Lui aussi est favorable à un plan fédéral largement soutenu pour la politique métropolitaine qui “intègre tous les domaines politiques et, grâce à des investissements à long terme dans les domaines de la sécurité, du logement, de l’éducation et de l’emploi, rend ces quartiers non seulement vivables, mais aussi dynamiques”.

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Les 40 Comités soulignent, de leur côté, une nouvelle fois que “la sécurité de base à Bruxelles n’est plus garantie”, conséquence d’un “manque de moyens pour la police” et d’une “intervention policière trop limitée pour faire face aux défis dans la capitale”.

Eric Vandezande, coordinateur de ce collectif de comités de quartier, n’hésite pas non plus à souligner que le gouvernement fédéral pourrait être traduit en justice pour “négligence délibérée, grave et prolongée entraînant la désintégration de la société dans nos quartiers, dont le crime organisé tire largement parti. (..) Nous demandons que ce qui a été détruit soit réparé”.

Belga

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