L’agence Moody’s maintient la note de la Belgique, “de nouveaux efforts sont nécessaires”, affirme le Premier ministre
Moody’s maintient la note de crédit de la Belgique à Aa3, perspective négative, a annoncé l’agence de notation américaine dans un rapport qu’elle a publié vendredi soir.
“Aa” signifie que Moody’s juge le risque de crédit “très faible”. Il s’agit du deuxième meilleur score. Le “3” signifie toutefois que la Belgique se situe au bas de cette catégorie de notation. La note d’un pays peut avoir une incidence sur le taux d’intérêt que ce pays doit payer lorsqu’il emprunte de l’argent pour combler son déficit budgétaire. En juin, une autre agence de notation, Fitch, avait abaissé la note de la Belgique, ce qui a fait craindre que Moody’s ne suive cet exemple, d’autant que cette dernière avait revu ses perspectives à la baisse il y a environ un an. Il n’y aura donc pas de dégradation.
Moody’s note en effet que “les réformes structurelles sont au cœur du programme” du gouvernement De Wever “afin de relever les défis persistants que sont le faible taux d’emploi, le vieillissement de la population et l’augmentation des déficits budgétaires”. Selon Moody’s, le niveau élevé de la dette reste le principal défi de la Belgique. L’agence de notation maintient ses perspectives négatives, car il existe à ses yeux un risque que le gouvernement ne soit pas en mesure de stabiliser la dette publique. Mais si c’est bien le cas, Moody’s pourrait faire évoluer la note vers une perspective stable. Une meilleure coordination des politiques budgétaires des différents niveaux de pouvoir pourrait également avoir un impact positif, de même que des réformes économiques structurelles pour l’emploi, fait-elle observer.
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Enfin, Moody’s met en garde contre un affaiblissement structurel de la compétitivité dû aux récentes hausses salariales ou aux coûts énergétiques. Certains risques géopolitiques pourraient aussi jouer en défaveur de la Belgique, dit-elle. Pour le Premier ministre Bart De Wever, le maintien de la note montre que “les réformes déjà mises en œuvre sont appréciées et nous accordent un répit”. À ses yeux, “il est clair que de nouveaux efforts sont nécessaires pour assainir davantage le solde budgétaire d’ici la fin de la législature. Nous y travaillons d’arrache-pied”.
Belga





