Adaptation du tronc commun : les associations de parents dénoncent “l’arrêt de mort du tronc commun”
Les associations de parents de l’enseignement officiel ainsi que celles du catholique ont dénoncé mercredi les changements apportés par le gouvernement à l’organisation du tronc commun dans l’enseignement secondaire.
“(Ce) plan signe l’arrêt de mort du tronc commun jusqu’en troisième secondaire. Le Pacte (pour un enseignement d’excellence) est mis au placard après dix années de travail concerté tout comme l’ambition de lutter contre les inégalités scolaires et la catastrophe des échecs et redoublements”, dénoncent la Fapeo (les parents de l’enseignement officiel) et l’Ufapec (ceux de l’enseignement catholique) dans un communiqué commun. Le Pacte d’excellence prévoyait d’offrir à tous les élèves les mêmes apprentissages de la maternelle jusqu’à la fin de la 3e secondaire. La mesure avait pour ambition de lutter contre les inégalités et d’éviter une relégation trop rapide des élèves en difficultés vers les filières qualifiantes.
Mardi, le gouvernement MR-Engagés a toutefois annoncé revoir le projet en réintroduisant en 3e secondaire huit périodes de cours à option à caractère soit général, soit qualifiant, soit polyvalent (un mélange des deux). “Quelles garanties que les trois “voies orientantes” (transition, qualifiante et polyvalente) ne maintiennent pas la ségrégation et la relégation ? Qu’est ce qui garantit que les élèves choisiront librement et positivement leur orientation ? Les élèves en difficulté risquent a nouveau d’être orientés prématurément vers la voie qualifiante”, redoutent les associations de parents.
Déplorant le manque de concertation du gouvernement sur ce dossier, les associations de parents dénoncent des décisions “une nouvelle fois prises à la hâte”, selon elles. Alors que quelque 50.000 familles devront inscrire leurs enfants en 1re secondaire dès février prochain, la Fapeo et l’Ufapec estiment que de trop nombreuses questions restent encore en suspens. “Et il est peu probable qu’elles trouvent réponse avant la fin de la période d’inscription”, soupirent-elles.
Belga





