Procès Encro : un sursis probatoire à nouveau demandé pour un homme qui a “tenté” d’importer du cannabis
La défense de Jamal T. a une nouvelle fois sollicité, mardi devant la cour d’appel de Bruxelles, un sursis probatoire pour cet homme soupçonné d’avoir importé depuis le Maroc du cannabis caché dans des cargaisons de savons. Il avait écopé de cinq ans d’emprisonnement fin octobre 2024 en première instance de ce procès baptisé Encro.
En avril 2021, la douane marocaine avait découvert neuf tonnes de résine de cannabis dans un conteneur en partance de Casablanca pour Anvers. D’après l’avocat de Jamal T., les stupéfiants appartenaient à Driss E.G., un autre prévenu cité dans le dossier, mais qui fait défaut. “Driss E.G. a demandé à mon client de louer un box pour stocker des savons” dans le cadre de leur nouvelle activité conjointe, a exposé Me Ludovic Badet. “C’est le seul acte matériel qu’on puisse lui reprocher dans le cadre de ce dossier.”
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Et d’ailleurs, ignorant le projet de trafic de son associé, Jamal T. ne s’est pas caché, a souligné son conseil. L’homme a ainsi soumis ses données personnelles (adresse e-mail, numéro de téléphone, signature…) à l’entreprise de location. Quand le prévenu apprend qu’au lieu de savons, il s’agit de drogue, Jamal T. “désapprouve”, a avancé Me Badet. “Mais Driss lui promet qu’il aura sa part, ce qui achève de le convaincre.” L’importation d’une deuxième cargaison de savons est alors élaborée. Toutefois, le transfert a échoué, a soutenu l’homme de loi. Me Badet a dès lors demandé à la cour d’appel de retenir la “tentative” d’importation, plutôt que l’importation elle-même, de cannabis.
Si le pénaliste n’est “pas particulièrement contre la sévérité de la peine” prononcée en première instance, Me Ludovic Badet a toutefois demandé de l’assortir d’un sursis probatoire. Parmi les conditions à respecter, Jamal T. devra notamment avoir un travail ou du moins être en recherche d’emploi.
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Belga





