La réforme du chômage pourrait coûter jusqu’à 8 millions d’euros au CPAS d’Ixelles

Trois scénarios de recours au revenu d’intégration sociale (RIS) ont été étudiés.

Entre 2,8 et 5,5 millions d’euros en 2026, puis entre 4,5 et plus de 8 millions en 2027. C’est le surcoût estimé pour le CPAS d’Ixelles en raison de la réforme fédérale limitant à deux ans la durée maximale des allocations de chômage. Selon les chiffres de l’ONEM, 2.546 personnes domiciliées à Ixelles seront concernées par ces exclusions entre 2026 et 2027.

La commune d’Ixelles a présenté lundi après-midi les résultats de cette étude d’impact sur les conséquences locales de la réforme. L’analyse avait été commandée par le conseil communal via une motion votée en avril dernier et a été dévoilée le 23 septembre en commission des affaires générales.

Trois scénarios de recours

Trois scénarios de recours au revenu d’intégration sociale (RIS) ont été étudiés. Selon les hypothèses, le nombre de nouveaux bénéficiaires oscillerait entre 694 et 1.527 par an.

Ces montants incluent la part communale du financement du RIS, mais aussi les besoins en personnel et en infrastructures. L’étude souligne que le CPAS, déjà fragilisé par la succession de crises récentes (Covid-19, guerre en Ukraine, inflation, crise énergétique), verrait ses dépenses encore alourdies. En cinq ans, celles-ci ont déjà augmenté de près de 48 %.

Hassan Chegdani (PS), président du CPAS, a confirmé : “Cette réforme constituera une très lourde charge pour les CPAS et les communes. Sur cette base, nous finalisons un plan d’action à la hauteur des enjeux, avec l’appui de la commune et une future collaboration renforcée avec la Région.“

“À Ixelles, nous prenons nos responsabilités. Cette réforme aura des répercussions directes sur des centaines de personnes et sur nos services sociaux. C’est pourquoi nous anticipons, en travaillant main dans la main avec le CPAS, pour garantir que personne ne soit laissé de côté“, a déclaré le bourgmestre socialiste Romain de Reusme.

Belga