Dans quel quartier de la capitale vit-on le plus longtemps?

Selon le quartier où l’on habite en Région bruxelloise, l’écart d’espérance de vie peut atteindre cinq ans. Une nouvelle analyse de l’Institut Bruxellois de Statistique et d’Analyse (IBSA) et de l’Observatoire de la Santé et du Social confirme de fortes disparités d’espérance de vie dans la capitale

Selon cette étude, en 2023, l’espérance de vie à la naissance était de 82,2 ans dans la Région (contre 83,2 ans en Flandre et 80,6 ans en Wallonie).

Les femmes ont, à Bruxelles, une espérance de vie plus élevée (c’est le cas dans la plupart des grandes villes) : 83,9 ans, contre 79 ans pour les hommes. L’écart est de près de 5 ans. Les écarts varient d’une commune à l’autre : à Woluwe-Saint-Lambert, il est de 3,1 ans (84,6 ans pour les femmes et 81,5 ans pour les hommes), tandis qu’à Saint-Gilles il dépasse six ans (83,8 ans contre 77,7 ans).

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L’IBSA explique ces disparités en évoquant, au-delà des facteurs biologiques, des facteurs comportementaux et sociaux. “Par exemple, les hommes ont tendance à adopter plus souvent des comportements à risque, tels que consommation de tabac et/ou d’alcool, alimentation plus calorique. Ils sont plus exposés à des causes de mortalité externe (accidents, violences) et sont moins enclins à recourir aux soins“.

L’espérance de vie est plus élevée dans le sud-est de la Région

L’étude démontre aussi que l’espérance de vie est nettement plus élevée dans le sud-est de la Région, soit des quartiers plus favorisés. Pour les femmes, l’espérance de vie est la plus élevée dans la “macrozone” de l’Observatoire royal d’Uccle (85,6 ans). Chez les hommes, c’est à Roodebeek (Woluwe Saint-Lambert/Saint-Pierre) que l’espérance de vie est la plus élevée : 81,6 ans.

Les habitants du Pentagone, eux, affichent une espérance de vie inférieure à celle de l’ensemble de la Région (hommes et femmes).

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Ces inégalités reflètent les écarts socio-économiques des habitants des macrozones les plus favorisées :  logements plus spacieux et sains, pollution plus faible, accès facilité aux soins et infrastructures sportives…

À l’inverse, dans les macrozones les plus précaires, les logements sont de moindre qualité, les habitants sont exposés à des nuisances, à la pollution et ont des difficultés d’accès aux soins de santé.

Ces facteurs combinés, parfois dès avant la naissance, façonnent des trajectoires de santé contrastées dans la capitale.

M.D. – Photo: Belga Image

■ Les explications de Victor de Thier dans le 12h30

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