16 hommes jugés pour trafic de drogue à Forest: la plupart nient les faits reprochés
Seize hommes sont jugés à Bruxelles pour un vaste trafic de stupéfiants organisé à Saint-Gilles et Forest en 2024. Le procès, prévu sur quatre jours, s’ouvre ce vendredi devant le tribunal de première instance.
La première journée d’audience s’est clôturée après l’interrogatoire de onze prévenus sur seize, dans le procès pour vente et détention de stupéfiants (cannabis et cocaïne) en association qui s’ouvrait vendredi au tribunal de première instance de Bruxelles. Cette association de malfaiteurs était active, selon le parquet, de février à novembre 2024 autour de la place Saint-Antoine, à Forest, soit l’un des points de vente des stupéfiants qualifié de “hotspot” par les autorités régionales.
La plupart des prévenus entendus vendredi nient la totalité des faits qui leur sont reprochés. Très jeunes pour la plupart, aucun d’entre eux ne reconnaît être membre d’une association de malfaiteurs active dans la vente de produits stupéfiants. “Je n’ai rien fait de tout cela, je n’ai pas vendu de stupéfiants“, a ainsi répondu l’un des prévenus à la juge qui le confrontait aux résultats de l’enquête de police (observations de terrain, caméras zonales, perquisitions, écoutes téléphoniques, consultation des messageries).
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Quatre prévenus ont reconnu partiellement certains chefs d’accusation. “Je ne suis pas dirigeant, j’étais juste un ravitailleur, un rechargeur“, a déclaré l’un des jeunes (22 ans aujourd’hui), en référence à la qualité de “dirigeant d’association” attribuée à dix prévenus sur les seize. Ce même prévenu répond que le sachet de 28 munitions trouvé à son domicile lors d’une perquisition policière avait été déposé la veille par un ami et qu’il devait “les garder la nuit“, pas plus. Un autre prévenu reconnaît avoir vendu du cannabis, mais pas de la cocaïne, et jamais en association. Un troisième reconnaît avoir détenu des substances, mais nie la vente comme le travail en association.
Enfin, un quatrième, à qui la juge demandait des explications sur les 28.765 euros trouvés au domicile de sa grand-mère lors d’une perquisition, est resté très évasif. “C’est possible que j’ai remis quelque chose à quelqu’un d’autre“, a-t-il déclaré en réponse à son rôle de “sécurisation de point de vente” mentionné par les enquêteurs.
Deux des quatre hommes qui ont reconnu vendredi certains faits qui leur sont reprochés ont par ailleurs expliqué être pris dans un engrenage de dettes liées à une addiction aux paris sportifs.
Belga – Photo : Belga Image (Image d’illustration)
■ Explications d’Emma Druelles dans le journal de 8h





