Quelles peines pour les 34 prévenus du dossier Black Eagle? La cour d’appel se prononcera ce lundi
La cour d’appel de Bruxelles se prononce lundi dans le dossier “Black Eagle”, impliquant 34 prévenus pour un vaste trafic de cocaïne entre l’Amérique latine et l’Europe.
La cour d’appel de Bruxelles rendra lundi son arrêt dans le dossier “Black Eagle”, relatif à un vaste trafic de stupéfiants. Trente-quatre personnes sont poursuivies dans ce dossier pour avoir fait partie d’une organisation criminelle active dans le trafic de cocaïne entre l’Amérique latine et l’Europe, de 2018 à 2022. En première instance, le tribunal correctionnel de Bruxelles avait prononcé des peines allant de quatre à neuf ans de prison. Deux prévenus avaient écopé de peines de travail d’intérêt général.
L’enquête avait débuté en 2020 lorsque les enquêteurs belges avaient découvert dans un box de garage à Bruxelles un laboratoire clandestin dans lequel de la cocaïne avait vraisemblablement été extraites de diverses substances légales dans lesquelles elle était dissimulée, comme des fruits, du ciment ou du charbon importées d’Amérique du Sud via les ports d’Anvers et de Gand. La présence de grande quantité d’acétone a conforté les enquêteurs dans cette hypothèse.
L’application Sky ECC, au cœur de l’enquête
L’enquête a connu une avancée majeure grâce au décryptage, en 2021, de l’application Sky ECC par la police judiciaire fédérale belge et d’autres services de police européens. Celle-ci était massivement utilisée dans le milieu criminel pour communiquer en toute discrétion.
Les dirigeants présumés de ce juteux trafic sont deux ressortissants albanais, Alfredo H. et Indrit K. la plupart des autres prévenus effectuaient des missions pour ces deux hommes, notamment la collecte des stupéfiants dans le port avant que la douane ne puisse effectuer des contrôles. Ceux-ci accédaient aux navires grâce à des zodiacs et de l’équipement de plongée.
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Des “chimistes” ou des “cuisiniers” étaient ensuite chargés d’extraire la cocaïne des marchandises légales dans lesquelles elle était dissimulée. Un procédé chimique était parfois nécessaire pour effectuer cette extraction. Enfin, l’organisation disposait aussi de fournisseurs chargés d’emmener la drogue dans des entrepôts ou elle pouvait être récupérée.
En première instance, en juin 2024, Alfredo H. et Indrit K. avaient été condamnés à neuf ans de prison chacun, tandis que la plupart des autres suspects avaient écopé de peines d’emprisonnement allant de quatre à six ans. Deux mis en cause s’étaient vu infliger des travaux d’intérêt général. Cinq d’entre eux ont également été acquittés. En appel, le parquet a requis des peines beaucoup plus lourdes à l’encontre des principaux suspects, jusqu’à 20 ans de prison.
Belga – Photo : Belga Image (Photo prétexte)





