Saint-Gilles rend hommage aux victimes du génocide de Srebrenica
Beaucoup d’émotion ce vendredi à Saint-Gilles, où une plaque commémorative a été inaugurée rue de Bosnie en mémoire des victimes du génocide de Srebrenica, trente ans après les faits. Le bourgmestre Jean Spinette (PS) a pris la parole devant des membres de la diaspora bosniaque, des habitants, élus et représentants associatifs, en présence de l’ambassadeur de Bosnie-Herzégovine, Erol Avdović, saluant la mémoire des plus de 8.000 hommes et garçons musulmans tués en juillet 1995 par les forces serbes de Bosnie.
“Le 11 juillet 2025 marque le trentième anniversaire de ce crime de masse, reconnu par la justice internationale comme l’un des plus tragiques commis en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale“, a rappelé l’édile socialiste. Sur la plaque trilingue (français, néerlandais, anglais), surmontée de la fleur blanche de Srebrenica, figure une phrase simple et forte : “Plus jamais ça !”
L’ambassadeur lui a déclaré : “Cet hommage à Bruxelles montre que le monde n’a pas oublié ce drame. Il renforce notre engagement commun vers la justice et la réconciliation“. Le lieu retenu n’est pas anodin. La rue de Bosnie se situe dans un quartier de Saint-Gilles dont les artères portent les noms de pays européens, dont plusieurs de l’ex-Yougoslavie : Serbie, Monténégro, Bosnie. Ce maillage toponymique, hérité de l’urbanisation du début du XXe siècle, donne à l’initiative une portée symbolique supplémentaire.
Jean Spinette a salué la dignité des femmes qui, depuis trente ans, portent la mémoire de leurs proches et poursuivent le combat pour la justice. Il a souligné l’importance de faire vivre cette mémoire dans l’espace public bruxellois.
Les 10 et 11 juillet 1995, les forces serbes de Bosnie, sous les ordres de leur chef militaire, Ratko Mladic, ont pénétré dans l’enclave de Srebrenica, qui était alors déclarée “zone de sécurité” par les Nations unies (Onu). Plus de 8.000 hommes et adolescents musulmans y ont été tués.
Belga





