Ville de Bruxelles : le conseil valide le projet de budget 2025
Le conseil communal de la Ville de Bruxelles a validé lundi en fin de soirée à majorité contre opposition le projet de budget présenté en équilibre il y a quelques jours par le collège socialiste libéral-Engagés.
Durant le débat, les salves de l’opposition plutôt ancrée à gauche ont été majoritairement ciblées en direction des accents mis en exergue par l’aile libérale de la majorité.
“Socialistes et libéraux se sont chamaillés dans les coulisses durant des mois pour accoucher d’un tableau des horreurs. C’est la conséquence première d’une majorité qui n’a pas de colonne vertébrale politique, tant vos projets de ville sont contradictoires. Cette incohérence à une conséquence: ce budget est surtout dur avec les citoyens et les associations de nos quartiers”, a déploré le chef du groupe Ecolo/Groen Benoît Hellings. Parmi les “reculs”, celui-ci a notamment pointé la diminution du budget consacré à l’isolation des logements sociaux de 37%, à l’image de l’“aversion des libéraux pour le logement public”. “Les socialistes ont quant à eux désormais oublié le Climat et, surtout, les milliers de locataires qui vivent dans des passoires énergétiques publiques”, a-t-il ajouté. Pointant au passage, comme Rajae Maouane avant lui, la baisse des subsides aux Bains de Bruxelles, aux clubs sportifs et surtout à l’aide au sport, il a jugé que le budget Climat de l’échevin Ceulemans (Open Vld) fondait “aussi vite que la calotte glaçière”.
Face à cela, 5,6 millions d’euros vont être donnés à Brussels Expo cette année, en plus des 22 millions déjà transférés depuis 2020, “pour une structure dont le coeur du business a pratiquement disparu (grands salons) et pour lequel un seul vague avant-projet estimé à plus de 300 millions a déjà été payé”. Pour les écologistes, l’emprise des libéraux se traduit dans leur prise en main des départements jouant un rôle social crédités de bien moins de moyens supplémentaires.
Pour le PTB, ce budget est surtout caractérisé par un “déséquilibre entre les besoins des gens, les besoins du privé et le dé-financement des villes”. Le chef de file de la formation d’extrême gauche Bruno Bauwens a notamment pointé les hausses atteignant 3,4% des loyers de logements gérés par la Régie foncière. Il s’est aussi inquiété de l’absence de garanties de construction de logements sociaux dans les grands projets d’aménagement urbain confiés au privé.
Côté personnel communal, la majorité parle d’un maintien de l’emploi, mais entre 2025 et 2027, aucun renforcement des contrats d’agents contractuels subventionnés (ACS) n’est prévu, malgré des besoins criants. Les dépenses de fonctionnement reculent de 5,8 %, ce qui va affecter directement la qualité du service public, a-t-il encore fait valoir.
Belga





