Jean-Michel De Waele après les violences racistes de supporters brugeois : “Aujourd’hui, personne n’assume sa responsabilité”
Sociologue du sport, Jean-Michel De Waele a suivi les affrontements en marge de la finale de la Coupe de Belgique avec attention.
Les violences commises dimanche en marge de la finale de la coupe de Belgique par des supporters brugeois étaient prévisibles, a regretté ce mardi Jean-Michel De Waele, sociologue du sport, dans Bonjour Bruxelles : “Il fallait qu’on s’y prépare. Ce n’est pas un scénario qui vient de mars“, a-t-il analysé. “Ce qui me frappe aujourd’hui, c’est que personne n’assume la responsabilité de ce qu’il s’est passé“, ajoute-t-il, “Les autorités politiques renvoient la faute à la Pro League et vice versa, la gauche renvoie à la droite,… tout le monde se renvoie la balle“.
Le chercheur s’intéresse à la thématique depuis plus de 30 ans. “Mais j’ai l’impression que les autorités politiques ne savent pas que des chercheurs travaillent sur le sujet“, ironise-t-il. Selon lui, il faut “exclure définitivement des gens, que ces personnes soient systématiquement convoquées. Aujourd’hui, un certain nombre d’exclus arrivent encore à rentrer dans le stade. Il y a aussi le problème que les fouilles ne sont pas de vrais fouilles“.
A côté de la violence d’un grand match comme celui de dimanche, Jean-Michel De Waele regrette aussi la violence et le racisme “banalisés” dans les petits clubs tous les dimanches sur et autour des terrains amateurs : “Ce n’est pas en réglant le problème dans les grands match qu’on règlera le problème dans les petits clubs“. Il pointe un problème structurel de racisme dans la société et un problème culturel dans le football. “Le football est lié à la cutlure de la bière qui fait que certaines populations musulmanes sont moins intégrées (…) il y a aussi des chants culturellement plus dérangeants. Il y a donc un gros travail à réaliser, notamment avec les groupes de supporters plus modérés“.
Rédaction





