Formation fédérale : “Des mesures vont faire grincer quelques dents”
“Je ne suis pas sûr, dans le contexte que nous connaissons, que l’on puisse se permettre de partir à la pension à 55 ans.” Le président des Engagés Maxime Prévot a, en ces termes, assumé sur le plateau de Jeudi en Prime (RTBF) l’une des mesures incluse dans la réforme des pensions qu’envisage la coalition Arizona, toujours en cours de négociation.
Parmi les travailleurs autorisés à partir à la pension plus tôt figurent le personnel roulant de la SNCB (55 ans) ou les militaires (56 ans).
La thématique des pensions était au cœur des discussions ce jeudi entre les présidents de la N-VA, du MR, des Engagés, de Vooruit et du CD&V. “J’assume qu’il y aura des mesures qui vont inévitablement faire grincer quelques dents, qui vont contrarier certains, qui vont bousculer les habitudes“, a averti le centriste, qualifiant de “cocasse” la grève nationale prévue lundi sur cette question “alors même que l’accord de gouvernement n’est toujours pas clôturé.”
La thématique de la fiscalité, elle, reste abordée en groupe de travail. À bonne source, on évoque une reprise des négociations entre présidents de partis dimanche. À la RTBF, Maxime Prévot a évoqué une réforme de 5 milliards d’euros – un montant de 10 milliards avait été cité précédemment – “avec des enjeux de soutien à la compétitivité, au pouvoir d’achat et à ceux qui bossent“, sans préciser les modalités sur la table.
Le Namurois a appelé à une réforme équilibrée : “Chacun devra faire des efforts, des épaules les plus larges aux personnes qui sont en recherche d’emploi” car elle ne sera “pas acceptée si les citoyens n’ont pas le sentiment qu’il y a un effort équitablement réparti.”
Maxime Prévot a aussi confirmé l’intention de l’Arizona de plafonner le montant total des aides accordées aux allocataires sociaux. “Il est normal de mettre des limites et des plafonds, parce que sinon, il n’y a plus d’intérêt à aller bosser“, a-t-il justifié.
Le président des Engagés a par ailleurs tenu à se distancier des propos de son homologue du MR, qui mettait en doute l’utilité d’un ministre de la Culture. “On n’a pas seulement besoin d’ingénieurs, on a aussi besoin de poètes“, a-t-il conclu.
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