Invitation du MR à négocier : cinq partis francophones se sont parlés mais pas de déblocage en vue

 

 

Le formateur bruxellois David Leisterh (MR) et le président du MR Georges-Louis Bouchez avaient lancé vendredi une invitation aux présidents de parti francophone à se réunir ce lundi matin pour discuter de l’avenir institutionnel de Bruxelles et tenter de sortir de l’impasse actuelle.

Les présidents nationaux n’ont pas fait le déplacement, à l’exception de Sophie Rohonyi, pour DéFI, qui était accompagnée du chef de groupe au parlement bruxellois, Jonathan de Patoul, et du ministre régional, Bernard Clerfayt. Ahmed Laaouej, président du PS bruxellois, Zakia Khattabi, pour les Verts et Christophe De Beukelaer ainsi que le chef de cabinet de Maxime Prévot pour le CDH, se sont donc rencontrés ce lundi matin pendant environ deux heures.

Revoir||David Leisterh (MR) reste formateur et invite les présidents de parti à négocier (21/12)

Réagissant à l’issue de la rencontre, Ahmed Laaouej a indiqué que les priorités du moment n’étaient pas institutionnelles, mais bien économiques, sociales et budgétaires. “Pour le PS Bruxellois, un fait est désormais clair. Ces dernières semaines ont rappelé une évidence à laquelle tout le monde doit maintenant se résoudre : il n’existe pas de majorité au Parlement bruxellois pour installer un gouvernement avec la N-VA. Il faut donc changer de logiciel“, a expliqué le socialiste.

Les socialistes francophones se disent prêts “à prendre (leurs) responsabilités et à identifier les pistes de solution alternatives pour répondre rapidement aux enjeux sociaux, économiques et budgétaires de la Région“. Ils visent notamment le cas de travailleurs d’Audi Brussels et des sous-traitants et la lutte contre les loyers abusifs à Bruxelles.

Nous n’avons pas le choix, nous sommes dans une situation de crise“, commente de son côté David Leisterh,

Défi relance la piste de la majorité simple

A la suite d’un bureau politique, la présidente de Défi a relancé sa volonté de mettre en place un gouvernement bruxellois soutenu par une majorité simple au parlement régional. Cela permettrait de se passer d’une majorité côté néerlandophone. “Si cette solution n’est pas acceptée, ce sera la responsabilité pleine et entière des autres partis, à savoir le PS, Les Engagés et le MR, qui refuseraient ainsi une voie claire pour sortir de l’impasse. Pour DéFI, il est inconcevable que Bruxelles devienne une monnaie d’échange dans des négociations imposées par l’Arizona de Monsieur De Wever“, confient les amarantes dans un communiqué.

Depuis le parlement bruxellois, Ecolo est prêt à soutenir des réformes institutionnelles. Mais les Verts resteront dans l’opposition. “La logique des gagnants à table qui est celle de l’Arizona doit prévaloir aussi à Bruxelles… mais je constate que ça n’avance pas plus d’un côté que de l’autre“, a fait remarquer Zakia Khattabi.

L’édito de Fabrice Grosfilley : pour les négos bruxelloises, pas de père Noël

Vendredi, David Leisterh s’est montré clair: il resterait à son poste de formateur malgré la suggestion faite par Vooruit de désigner un médiateur… et certaines voix dans son parti qui jugent que le MR va s’abîmer à force de faire du surplace.

Bx1 avec Belga 

Reportage de Cyprien Houdemont et Yannick Vangansbeek 
Dossier sur la formation bruxelloise