CPAS d’Anderlecht : la création d’une cellule anti-fraude a été bloquée en interne

Un lanceur d’alerte a interpellé les députés.

Nouveau rebondissement dans l’affaire du CPAS d’Anderlecht. Dans un mail adressé aux membres de la commission des affaires sociales de la Chambre – qui se penche actuellement sur la problématique – José Fernandez Lopez, conseiller Défi membre du comité spécial du service social du CPAS d’Anderlecht est revenu sur ses dysfonctionnements.

Il raconte, qu’après deux ans d’interpellations sur les problèmes de gestion du CPAS, l’ancien président Mustapha Akhouz et l’ensemble des conseillers ont fini par imposer un audit interne en 2021.

Dans cet audit, sont effectivement soulignés des dysfonctionnements et le président du CPAS propose alors la création d’une cellule anti-fraude. Le projet est même présenté aux membres du comité en novembre 2022 et puis, plus rien… Le secrétaire général du CPAS d’Anderlecht, Harold Peeters, n’aurait pas donné suite à la demande.

Raisons budgétaires

Interrogé hier par la commission des affaires sociales, ce dernier affirme ne pas avoir empêché la mise en place de la cellule anti-fraude en tant que telle. Il explique en revanche que la création d’une telle cellule nécessiterait un recrutement de personnel. Or, le CPAS ne dispose pas des moyens nécessaires.

Dans son mail, José Fernandez Lopez pointe qu’après l’audit de 2021, les dysfonctionnements ont continué et se sont même accentués durant la crise COVID. Des décisions prises par les mandataires politiques n’étaient pas mises en application par l’administration et l’attente pour le traitement des dossiers s’est allongée.

Le 1ᵉʳ avril 2023, l’association de défense des allocataires sociaux a même écrit au président du CPAS d’Anderlecht.

En tout cas, cette affaire continue à faire du bruit. D’autres commissions devraient avoir lieu, notamment pour entendre les entités fédérées, dont la COCOM sur la question du contrôle des CPAS.

  • Les explications de Bryan Mommart dans Bonjour Bruxelles