Valérie Glatigny : “Je rappelle qu’on ne touche évidemment pas aux missions essentielles de l’école”
Valérie Glatigny, ministre de l’Enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles, membre du MR, était l’invitée de Bonjour Bruxelles ce matin. Elle a évoqué la fronde des enseignants contre les prochaines réformes dans l’enseignement.
Les enseignants feront grève mardi prochain, et d’autres actions syndicales sont déjà prévues contre les futures réformes envisagées par le ministère de Valérie Glatigny. La ministre tient à apaiser les tensions : “Je rappelle qu’on ne touche évidemment pas aux missions essentielles de l’école, on ne touche pas aux salaires des enseignants.”
Valérie Glatigny souligne que des économies sont nécessaires, selon elle, pour retrouver des finances saines en Fédération Wallonie-Bruxelles : “Il y a une série d’économies à faire.” Pour réaliser ces économies, il est envisagé de fermer les petites classes dans l’enseignement qualifiant et de réduire le nombre d’options peu fréquentées, des économies estimées à huit millions d’euros.
La ministre précise également qu’il n’y aura pas d’économies uniquement dans l’enseignement qualifiant, mais aussi au niveau des dérogations extra-légales pour Wallonie-Bruxelles Enseignement. Valérie Glatigny rappelle aussi que “si on veut respecter la trajectoire budgétaire, on devra faire des économies dans le futur.”
Concernant la fin des nominations des professeurs, transformées en CDI, Valérie Glatigny considère que c’est une mesure prise pour les jeunes enseignants. “On oppose parfois CDI et nomination, moi, ce que je veux faire, c’est régler l’absence de statut pour les jeunes enseignants.” Une augmentation de barème est aussi prévue pour les futurs enseignants qui auront fait leurs études en quatre ans. Ces mesures visent à lutter contre l’exode des jeunes enseignants, dont un sur trois quitte l’enseignement dans les cinq premières années.
◼︎ Valérie Glatigny, ministre de l’enseignement en fédération Wallonie-Bruxelles , au micro de Fabrice Grosfilley.