Nuisances du métro: Ombuds Bruxelles a enquêté et donne ses recommandations
Ombuds Bruxelles, l’institution régionale de médiation, a enquêté sur les nuisances sonores du métro de la ligne 1 et 5 et appelle la Stib, Bruxelles Environnement et le Gouvernement bruxellois à agir.
Cela fait depuis 2021 que des habitants de Woluwe-Saint-Lambert et Woluwe-Saint-Pierre se plaignent des nuisances sonores et vibratoires du métro de la ligne 1 et 5. Une action en justice a même été déposée contre la Stib en mai 2024, à l’initiative de 27 riverains. Les deux communes et Etterbeek ont également attaqué la société des transports en justice.
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Ombuds Bruxelles, l’institution régionale de médiation, est allée enquêter, de manière indépendante et constate “la difficulté à préserver l’équilibre entre les impératifs de la STIB en termes de mobilité régionale et le droit à un environnement sonore sain pour les riverains“.
Les nuisances dans les habitations des riverains sont dues à des défectuosités qui sont apparues aux roues des rames de métro M7.
Après un contact avec la Stib et Bruxelles Environnement, plusieurs difficultés ont été constatées par Ombuds Bruxelles. “Le type de bruit causé par les rames de métro, appelé « bruit solidien », ne fait pas l’objet de normes spécifiques, à l’inverse du bruit aérien et des vibrations. En outre, Bruxelles Environnement n’effectue pas d’études acoustiques régulières permettant d’évaluer l’impact des mesures déjà prises par la STIB. Par ailleurs, bien que la STIB réponde aux questions des riverains et leur donne les explications nécessaires pour comprendre la problématique, elle ne s’engage pas sur un planning clair de remplacement des roues, ni sur des mesures intermédiaires pour diminuer les nuisances“, explique l’institution de médiation par voie de communiqué.
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Ombuds Bruxelles appelle donc la Stib à “communiquer un planning clair de remplacement des roues défectueuses, et d’évaluer la faisabilité et l’impact d’un ralentissement du métro la nuit pour atténuer les nuisances dans l’intervalle“. Il y a également des demandes pour Bruxelles Environnement qui a la recommandation “d’effectuer des études acoustiques régulières pour évaluer l’évolution de la situation et de développer des normes spécifiques pour ce type de nuisances sonores.“
“Enfin, il revient au Gouvernement bruxellois de rétablir l’équilibre, actuellement rompu, entre deux enjeux majeurs : la fonction de transport indispensable à la mobilité régionale et le droit à vivre dans un environnement sain. Un cadre réglementaire pour les nuisances liées au transport public s’avère par ailleurs nécessaire pour assurer durablement cet équilibre“, conclut Ombuds Bruxelles.
M.D. – Photo : Belga Image
■ Reportage de Fanny Rochez et Nicolas Scheenaerts