À Bruxelles, l’agriculture urbaine souffre aussi de la météo “catastrophique”

Abeilles Bpost Déménagement - Capture BX1

Le temps pluvieux ralentit le développement des plantes, ce qui cause des retards importants dans les cultures. Ces dernières sont également détruites par l’humidité, qui asphyxie les sols et favorise la prolifération des limaces et des maladies.

Cela n’aura échappé à personne: il a beaucoup plu ces derniers mois et selon l’IRM, les précipitations ont été supérieures à la moyenne tous les mois sans exception depuis octobre 2023. Du jamais-vu en Belgique. Cette météo maussade complique la vie des agriculteurs en Wallonie mais aussi à Bruxelles, où l’agriculture urbaine, en plein essor, fait face à des conséquences “dramatiques”, avertit la Fédération bruxelloise des professionnels de l’agriculture urbaine (FedeAU), à l’occasion de la Foire agricole de Libramont.

A Bruxelles et dans ses environs, les pertes de productions alimentaires atteignent en moyenne 40%. Mais les pertes sont encore plus importantes dans certains sous-secteurs comme l’apiculture (pertes de 50% à 75%) ou la tisanerie (pertes jusqu’à 60%). Cela entraîne une augmentation des prix et une réduction de la diversité des produits ainsi que de leur qualité, déplore-t-on. “Outre la perte de motivation, les agriculteurs et agricultrices sont inquiets et inquiètes pour leur avenir.

Pour que demain, ils et elles aient la force de continuer à produire de la nourriture saine et de qualité, le secteur a besoin de soutien”, clame la Fédération bruxelloise des professionnels de l’agriculture urbaine. Et celle-ci de lancer un appel aux responsables politiques pour qu’ils débloquent des aides financières “simplifiées et pérennes adaptées aux fermes diversifiées” mais aussi pour qu’ils prennent des mesures “plus ambitieuses” en faveur de la biodiversité et contre le changement climatique. Un appel est également lancé aux citoyens pour qu’ils soutiennent l’agriculture urbaine bruxelloise.

En 2022, l’agriculture urbaine a produit plus de 470 tonnes de nourriture dans la capitale. La région capitale compte une petite quarantaine de projets productifs employant environ 140 personnes (environ 90 équivalents temps plein).

Belga