Jeux olympiques : la police fédérale envoie plusieurs équipes à Paris

En plus des 45.000 gendarmes français chargés de la sécurité, la France sera renforcée par 1.800 officiers étrangers, dont plusieurs dizaines provenant de Belgique.

La police fédérale envoie un officier de liaison ainsi que des chiens détecteurs d’explosifs et une équipe anti-drone aux Jeux olympiques de Paris, a-t-elle indiqué mardi.

Les JO débuteront vendredi soir avec, pour la première fois, une grande cérémonie d’ouverture en dehors d’un stade. Elle aura en effet lieu sur la Seine. Durant la quinzaine des Jeux, la France attend plus de 10.000 athlètes sur 40 sites et quelque 10 à 15 millions de visiteurs. Cela rend la sécurité extrêmement complexe, d’autant que Paris a connu quelques attaques terroristes récemment.

Pour tout sécuriser, la France déploiera 30.000 gendarmes, et jusqu’à 45 000 en période de pic. En outre, une quarantaine de pays enverront un total de 1.800 agents étrangers.

Cible terroriste potentielle

La Belgique a notamment dépêché sur place un officier de liaison temporaire, qui peut échanger des informations avec la police française en cas de besoin, explique An Berger de la police fédérale. Dans un rapport datant de 2023, la Sûreté de l’État belge avait prévenu que les JO pourraient être une cible potentielle pour les terroristes, raison pour laquelle les services de renseignement de plusieurs pays européens ont envoyé un officier de liaison à Paris. Selon la Sûreté de l’État, la menace n’est pas seulement terroriste. Son rapport parlait en effet également “d’espionnage, de cybermenaces ou de manifestations extrémistes”.

La police fédérale a en outre mobilisé des agents munis de chiens détecteurs d’explosifs qui contrôleront les bâtiments et les sites de compétition. Une équipe spéciale anti-drones pourra, quant à elle, localiser, identifier et retirer du ciel les drones hostiles avec un équipement spécial si nécessaire, sous l’autorité de la France. Selon An Berger, la Belgique est spécialisée dans ce type d’opérations anti-drones. La Belgique enverra enfin des agents “ordinaires” pour effectuer des contrôles en France et à la frontière.

En outre, la police des chemins de fer effectue des patrouilles supplémentaires à Bruxelles-Midi dans les trains en partance pour la France“, détaille encore la porte-parole. Ces mesures pourraient entraîner des temps d’attente plus longs à la gare.

Belga 

Partager l'article

23 juillet 2024 - 10h58
Modifié le 23 juillet 2024 - 10h58