Les occupants de la VUB affichent leur soutien aux militants gantois expulsés
Les militants occupant un bâtiment de la VUB expriment leur solidarité à l’égard de leurs collègues gantois, contraints de quitter les locaux universitaires où ils étaient installés depuis plusieurs semaines. Selon le réseau estudiantin militant au sein de l’université bruxelloise, le mouvement étudiant belge constitue un front uni.
Il y a plusieurs semaines, des collectifs estudiantins de diverses institutions en Belgique (KU Leuven, UGent, VUB, UCLouvain…) ont commencé à occuper l’un ou l’autre bâtiment de leur campus afin de dénoncer le rôle d’Israël dans le conflit qui l’oppose au mouvement palestinien Hamas. Les étudiants souhaitaient mettre la pression sur les autorités académiques afin que celles-ci coupent tout lien avec des universités israéliennes.
Vendredi matin, les militants gantois ont été contraints de quitter leur lieu d’occupation à la suite d’un arrêt de la cour d’appel de Gand. S’ils ne respectaient pas la décision de justice, ils pouvaient s’attendre à une astreinte de 250 euros par jour. Les étudiants gantois réfutent par ailleurs les accusations de vol, vandalisme et comportement sexuel déplacé que fait peser sur eux l’université de Gand. De son côté, le réseau Palestine Solidarity de la VUB, qui occupe un local voisin du restaurant universitaire, a fait savoir que le mouvement estudiantin belge ne se laisserait pas intimider par d’éventuelles tentatives d’expulsion. “C’est absurde que les universités entrevoient une plus grande menace dans des étudiants qui s’opposent à un génocide plutôt qu’au génocide même.”
Les occupants bruxellois bénéficient encore, jusqu’à présent, du consentement du recteur de la VUB, Jan Danckaert, pour rester dans ce local situé sur le campus d’Etterbeek.
Après un mois d’occupation, le climat n’est cependant plus au beau fixe. La police enquête en effet sur un cambriolage et du vandalisme dans le restaurant universitaire voisin. Le recteur ne pointe pas du doigt les militants, mais il leur demande de se tenir à l’écart de l’incident. Une requête qui n’a pas manqué d’irriter les étudiants.
Ces derniers exigent toujours des “réponses concrètes” du recteur à leurs exigences. M. Danckaert rétorque qu’il s’est déjà exprimé en détail à ce sujet et que les étudiants n’étaient pas disposés à entamer un vrai dialogue.
Belga