Se déplacer à Bruxelles : métro 3, stop ou encore ?

Développement du vélo, mailles Good Move et 30 à l’heure généralisé, extension du métro … Quel bilan pour la politique de Mobilité à Bruxelles ? Que peut-on attendre des 5 prochaines années ?  

C’est un débat sur la mobilité bruxelloise que nous vous proposons ce mercredi 05 juin à 18h30 en direct TV, radio et sur BX1.be

Michel Geyer accueillera Alain Maron (Ecolo), Olivier De Rittweger (PTB), David Weytsman (MR), Stéphanie Lange (Les Engagées), Justine Harzée (PS) et Marc Loewenstein (DéFI). 

■ Et impossible de parler de mobilité à Bruxelles sans aborder le métro 3, sujet de nombreuses tensions. Thomas Dufrane s’est rendu à l’arrêt de tram Liedts, reportage à visionner ci-dessus. 

Pour le ministre bruxellois de l’Environnement et de la Transition climatique, Alain Maron (Ecolo), il faut une solution budgétaire : un métro à 4,6 milliards d’euros, ce n’est pas possible. Et pourtant, le coût du métro n’a fait qu’augmenter en quinze ans. 

Pour Sven Gatz, le ministre bruxellois du Budget et tête de liste Open VLD pour les élections régionales, la piste d’un partenariat public/privé semble être une solution. Il avance sur ce projet, pour lequel la banque européenne a remis un avis favorable. 

Le projet de construction du métro 3 pèse sur les finances de Bruxelles, où l’enjeu économique sera de taille pour la prochaine législature : la région bruxelloise fait face à une dette grandissante, ayant atteint 13 milliards d’euros fin 2023. Les finances seront LA bête noire du mandat à venir. 

Le métro 3 représente aussi un enjeu social : les quartiers éventrés fatiguent la population et alimentent les frustrations. Un sentiment de ne pas être écouté que dénonce notamment l’ARAU, l’Atelier de Recherche et d’Action Urbaine.

On continue ou on arrête la construction du métro 3 ? Un sujet qui sera sur la table des négociations lors de la formation du prochain gouvernement régional. 

Retrouvez notre débat sur les enjeux liés à la mobilité ce soir, à 18h30 en live à la TV, radio et sur BX1.be. 

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Le partenariat public-privé est “une très mauvaise idée”, selon plusieurs associations

Pour les associations IEB (Inter-Environnement Bruxelles), Arau (Atelier de Recherche et d’action Urbaines) et le mouvement urbain Bral, l’idée de passer par un partenariat public-privé (PPP) pour poursuivre le développement du métro 3 à Bruxelles est “une très mauvaise idée.”

Dans un communiqué commun, elles “s’opposent fermement à cette piste de financement” et rappellent leur demande de “mise en œuvre du Prémétro+. Cette “alternative au Métro 3” passerait par la création d’une nouvelle ligne sur la chaussée de Haecht afin de désengorger l’actuel tram 55.

Pour les trois associations, “ce mécanisme de financement engendre d’importants surcoûts qui grèveront les investissements futurs de la Région.” Et de citer les exemples du tram de Liège ou de la liaison ferroviaire Diabolo vers l’aéroport de Bruxelles-National. Selon elles, ces “deux projets récents témoignent que les PPP induisent des surcoûts très importants.”

Davantage d’austérité

“À moins de générer de nouvelles et très importantes recettes, la Région sera contrainte de renforcer cette austérité budgétaire si elle persiste avec le Métro 3, d’autant plus si elle le finance par un PPP”, concluent les trois associations.


Fin mai, le cabinet du ministre Gatz indiquait que la Banque européenne d’investissement (BEI) avait commandité au consultant financier Rebel une étude sur la faisabilité et les avantages attendus d’un scénario de PPP pour le chantier d’extension de la ligne de métro entre la gare du Nord et Bordet.

La première phase de l’étude est terminée. Le document souligne que l’impact budgétaire d’un PPP reste important. Néanmoins, l’étude conclut qu’un PPP pour la concrétisation du projet de métro 3 vers le Nord peut être réalisable si le scénario PPP et l’approche de passation de marché choisis remplissent un certain nombre de conditions.