Burn-out et dépression : le nombre de malades longue durée a augmenté de 43% en 5 ans
On parle ici des incapacités de travail de plus d’un an pour cause de burn out ou de dépression. L’INAMI en recense 125.000 pour l’année 2022 et note une hausse constante de ces chiffres. Et ce sont les femmes qui sont les plus touchées. La cause principale ? La surcharge de travail, notamment quand celui-ci est considéré comme exigeant au niveau émotionnel ou que qu’il n’y a pas de soutien suffisant de la part de la direction, rapporte le journal L’Echo ce jeudi matin.
Si aucun statut professionnel n’est épargné, les indépendantes et indépendants sont de plus en plus à être atteints d’épuisement émotionnel, physique et psychique. Entre 2017 et 2022, l’INAMI note une hausse de 62% des arrêts pour burn-out et dépression chez les personnes sous statut d’indépendant. Et là encore, dans cette catégorie, les femmes sont de plus en plus touchées.
Certaines tranches d’âge plus touchées
Les 50 à 64 ans sont les plus touchés. Mais quand on regarde les chiffres chez les travailleuses et travailleurs indépendants, les burn-out et la dépression arrive plus jeune, de 25 à 39 ans.
Face à ce constat, l’INAMI en appelle à une politique ambitieuse avec des mesures visant à prévenir l’incapacité de travail, à détecter les premiers symptômes et à fournir une assistance ; mais aussi assurer un retour au travail aussi rapide que possible. A temps partiel ou à travers un parcours de retour au travail avec l’aide de coordinateurs.
En 2021, la Belgique a dépensé plus de 1,8 milliard d’euros en indemnités pour les personnes qui ne travaillent pas depuis plus d’un an à cause de ces troubles, ce qui représente une hausse de près de 60% par rapport à 2017.
> Un billet radio de Marine Guiet dans le journal de 8h