Conteneurs enterrés : une étude donne les avantages et inconvénients de ce système de collecte des déchets
Sacs éventrés, mal ramassés, odeurs, encombrement des trottoirs, …Le système actuel des sacs déposés devant les habitations pose de nombreux problèmes de propreté publique. Plusieurs grandes villes européennes ont adopté un mode de collecte par conteneurs enterrés ou en surface. Une idée qui fait régulièrement débat en politique bruxelloise. La région a commandé une étude sur le sujet. Les premiers résultats permettent de mettre en évidence les avantages et les inconvénients de ce système.
L’étude commandée par le ministre régional en charge de la propreté publique, Alain Maron, compare les différents systèmes mis en place dans six grandes villes européennes : Anvers, Barcelone, Florence, Hambourg, Porto et Rotterdam.
Parmi les avantages, il y a d’abord la flexibilité. Le citoyen a le confort de déposer ses poubelles quand il le veut dans le conteneur. Une démarche appréciée des habitants de quartiers densément peuplés disposant de peu d’espaces de stockage pour trier leurs déchets. Problème, c’est aussi dans les zones les plus densément peuplées qu’il est le plus difficile de trouver des emplacements disponibles pour placer les conteneurs.
Les conteneurs permettent aussi de désencombrer les trottoirs des sacs, ce qui améliore la propreté de l’espace public et fluidifie la circulation des piétons. Mais les villes rapportent qu’il existe des dépôts sauvages à côté des conteneurs.
Il y a aussi un coût non-négligeable. La région bruxelloise nécessiterait 3.000 espaces-tri selon le ministre. Ce qui représenterait un investissement d’environ 150 millions d’euros. À cela, il faudra ajouter quelques dizaines de millions pour adapter les camions poubelles qui devront être équipés d’un grappin ainsi que les coûts de maintenance et de nettoyage. D’un autre côté, le passage à un système de conteneurs permet de faire des économies sur les frais de personnel, on passe de trois à un agent par camion.
Et finalement, les conteneurs ne contribuent pas forcément à la qualité du tri.
Les prochains résultats de l’étude seront connus d’ici l’été 2024. Le futur rapport évaluera notamment les résultats des conteneurs déjà installés dans la Région et les moyens de les améliorer. Une évaluation sera ensuite réalisée sur les risques et opportunités du déploiement de ce mode de collecte dans les divers types de quartiers ou d’habitats à Bruxelles.
► Interview d’Alain Maron, ministre bruxellois en charge de la propreté publique au micro d’Anaïs Corbin