Les tensions persistent au deuxième jour du procès concernant la mort de Dion Jashanica
Le deuxième jour du procès d’Abdellah Ben Abdeslam et de Mohamed Benamar s’est poursuivi mercredi dans une ambiance tumultueuse.
Les deux hommes doivent répondre de la mort de Dion Jashanica, tué par balle le 18 avril 2022 à Molenbeek-Saint-Jean. Les tensions constatées à l’ouverture du procès mardi ne se sont pas apaisées et la présidente de la cour d’assises de Bruxelles (délocalisée à Nivelles) a dû intervenir à plusieurs reprises en matinée pour tenter de préserver la sérénité des débats.
La journée était consacrée à l’audition des enquêteurs et du juge d’instruction. Les premiers ont d’emblée averti la cour que certaines photos, montrant le corps de la victime, pourraient être pénibles à visionner. La présidente a demandé aux deux jeunes sœurs de la victime de sortir de la salle, par précaution, tandis que les parents de Dion Janashica ont choisi de rester. À la première photo montrant le cadavre de son fils, le père de famille a frappé violemment de la main sur son banc.
La présidente Sophie Leclercq, qui l’avait déjà rappelé plusieurs fois à l’ordre la veille, lui a alors demandé de ne plus se manifester, sous peine d’être expulsé de la salle. Un peu plus tard, malgré un important dispositif policier déployé dans et hors de la salle d’audience, des bruits témoignant d’un incident dans la salle des pas perdus se sont fait entendre jusque dans la salle d’audience. Une partie des proches des accusés s’est alors levée pour sortir.
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La présidente a dû intervenir pour leur interdire de quitter la salle. Elle a également demandé que les jeunes sœurs de la victime, qui étaient à l’extérieur, soient placées dans la salle (vide) réservée aux témoins. Il a fallu plusieurs minutes pour ramener le calme. Avant d’accepter une nouvelle pause, la présidente a insisté auprès du public sur la nécessité de préserver la tranquillité des débats. Elle a ensuite précisé que ceux qui poseraient problème ne pourraient plus assister au procès.
La pause s’est déroulée dans le calme. En fin de matinée, les avocats de la défense ont pu poser des questions aux enquêteurs. Leurs interventions ont toutefois été ponctuées de commentaires venant de la salle, ce dont ils se sont plaints.
Belga
