Les agriculteurs n’ont pas obtenu les réponses qu’ils souhaitaient

Près de 900 tracteurs étaient réunis hier dans le quartier européen. Les agriculteurs venaient des quatre coins de l’Europe pour mettre la pression sur les ministres européens de l’agriculture. Une rencontre a eu lieu et des propositions ont été déposées.

Mais les agriculteurs n’ont pas obtenu les réponses qu’ils souhaitaient, notamment la garantie d’un revenu digne. Pour eux, la solution est la sortie des politiques de libre-échange et de l’accord de l’Union Européenne avec le Mercosur. Et des normes imposées au niveau européen.

Les agriculteurs craignent que des pays comme l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay inondent le marché européen de produits agricoles bon marché qui ne répondent pas aux exigences européennes. Par conséquent, il est moins coûteux de produire de la viande et du blé en Amérique du Sud qu’en Europe.

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Les manifestants ont donc demandé des conditions de concurrence équitables et des prix justes pour leurs produits. À l’issue de la réunion des ministres européens, le ministre belge de l’Agriculture David Clarinval (MR), qui présidait la réunion, et le commissaire européen à l’Agriculture ont reçu une délégation d’agriculteurs.

Les engagements pris à court-terme par le Conseils sont le refinancement la Politique Agricole Commune, les obligations de maintien des prairies permanentes, mais aussi la simplification des méthodologies de certains contrôles – ce qui devrait permettre de réduire jusqu’à 50 % les visites dans les fermes. L’analyse des accords de libre-échange est prévue à plus long terme.

les agriculteurs venus à Bruxelles lundi avaient insisté sur la nécessité d’obtenir des mesures et non plus des promesses. Le commissaire européen a pris des engagements. Rassurant mais pas suffisant, pour les syndicats agricoles comme l’a expliqué à notre micro Timothée Petel, chargé de mission Politique & Groupements de producteurs à la FUGEA

Si un accord n’est pas trouvé, les syndicats agricoles pourraient mener de nouvelles actions la semaine prochaine.

A. C. 

►Les détails, avec Anaïs Corbin dans Bonjour Bruxelles