Vers un réarmement démographique en Belgique ? “Les études montrent que les politiques familiales favorisent la fécondité”
Ester Lucia Rizzi, démographe à l’UCLouvain, était invitée dans Bonjour Bruxelles.
La France a vu naître 678.000 bébés en 2023, soit 6,6% de moins que l’année précédente, ce qui correspond au plus faible nombre de naissances en une année depuis 1946, selon des chiffres publiés par l’Institut statistique national. Dans une conférence de presse, Emmanuel Macron avait insisté sur la relance de la natalité, avec la création d’un “congé de naissance” de six mois pour remplacer le congé parental, ainsi que le lancement d’un “grand plan” pour lutter contre le “fléau” de l’infertilité. Il parlait même d’un besoin de faire un “réarmement démographique” de son pays.
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“La question démographique est une question importante, car cela représente un équilibre entre les générations dans nos pays“, souligne Ester Lucia Rizzi, démographe. Et, ce, notamment, pour les retraites : il faut qu’il y ait un équilibre entre les gens qui cotisent et ceux qui reçoivent les pensions.
Le problème démographique est-il similaire en Belgique ?
Contrairement à avant, la Région bruxelloise a un taux de natalité désormais comparable aux autres régions. En effet, les femmes ont maintenant 1,6 enfant au cours de leur vie. Cependant, en dessous de deux enfants par femme, un pays se trouve en dessous du seuil de renouvellement des générations.
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Les mesures prises, comme les congés parentaux, permettent d’influencer la natalité, à condition de proposer une indemnisation financière plus élevée. “Les études montrent que les politiques familiales favorisent la fécondité.”
avec Belga
◼︎ Ester Lucia Rizzi, démographe à l’UCLouvain, au micro de Fabrice Grosfilley