L’ordonnance “Bruxelles numérique” est un problème climatique, selon l’ASBL “We are nature”
Depuis 10 mois, une large mobilisation citoyenne et associative, emmenée par l’ASBL Lire et écrire Bruxelles et la Fédération des services sociaux, s’oppose à l’ordonnance « Bruxelles numérique » craignant la discrimination dû à la fracture numérique. Pour l’ASBL “We are nature”, le numérique est hyper-polluant. Elle a envoyé une lettre ouverte aux députés bruxellois.
“We Are Nature” souligne que le numérique dépend d’un surcroît extrêmement important d’utilisation de matières premières et alimente dangereusement le dérèglement climatique. De plus, l’impact environnemental et climatique du projet n’aurait pas été évalué.
L’association Shift Project, spécialisée dans la décarbonation de l’économie, calcule qu’en 2019, le numérique émettait environ 3,8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Cette proportion pourrait doubler d’ici 2040.
Dans son courrier aux députés, We Are Nature.Brussels a rappelé que la Région de Bruxelles-Capitale vient d’être condamnée par la Cour d’appel pour l’insuffisance de sa politique climatique : Bruxelles ne réalise pas les efforts nécessaire pour atteindre l’objectif de neutralité climatique en 2050.
We Are Nature.Brussels demande au Ministre Bernard Clairfayt de rendre public les outils que la Région s’est engagée à développer et à mettre en œuvre pour réduire l’empreinte environnementale de ses activités numériques. Il s’agit notamment de l’outil de mesurage des émissions « indirectes » de gaz à effet de serre (produites hors du territoire pour des biens et services consommés à Bruxelles), qui concerne la totalité de l’activité numérique. Mais aussi un « plan numérique responsable », sa « stratégie numérique régionale responsable » et les « indicateurs sur le numérique responsable » que l’autorité a demandé à Paradigm de développer et mettre en œuvre.
► Interview Celine Nieuwenhuys, secrétaire générale de la fédération des services sociaux par Anaïs Corbin