Lors de la manifestation de dimanche, des violences policières auraient été commises
Lors de la manifestation contre les violences faites aux femmes, qui s’est tenue à Bruxelles dimanche dernier, des “violences policières” se seraient produites à l’égard de plusieurs manifestantes, affirme Mirabal, à l’initiative de l’appel au rassemblement.
Le 26 novembre, quelque 2.600 personnes ont marché dans les rues de la capitale, “une marche où l’échange portait sur les réalités des violences, les stratégies pour les contrer et la lutte contre une culture sexiste ancrée dans un rapport de domination”, a souligné jeudi dans un communiqué la plateforme féministe, composée d’une centaine d’associations féministes et des droits humains.
“Malheureusement, des actes de violence policière graves et disproportionnées ont entaché cette manifestation pacifique“, a déploré Mirabal. Selon celle-ci, des policiers auraient encerclé et colsonné des jeunes colleuses. Quelque 21 d’entre elles auraient été emmenées au poste de police, tandis que des gaz lacrymogènes auraient été utilisés.
Mirabal pointe la disproportionnalité des réponses policières
Consciente de la loi en vigueur (et donc de l’interdiction de tels collages sur la voie publique), Mirabal rappelle cependant que “les colleuses étaient totalement non violentes“. Elle pointe ainsi la disproportionnalité des réponses policières, en particulier lors d’une manifestation contre les violences de genre, et entend porter “ces actes de violence” à l’attention du bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Philippe Close (PS), “afin qu’ils ne demeurent pas sans conséquences“.
Le cabinet de M. Close a déclaré prendre la mesure du communiqué de Mirabal, et prévoit de l’analyser. Dans un propos relaté par la RTBF, Philippe Close déclarait par ailleurs “qu’aussi louable et importante soit la cause défendue par les manifestantes du 26 novembre, empêcher le collage sur des bâtiments publics (classés ou non) est une autre cause tout aussi louable“. De son côté, la zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles a affirmé qu’aucune enquête en interne n’était prévue, considérant lesdites interventions “justifiées et proportionnées”.
Belga