Nuisances métro 1 : Woluwe-Saint-Lambert attaque la Stib et la Région bruxelloise en justice

La commune de Woluwe-Saint-Lambert dénonce un manque de progrès suite aux mesures prises par la Stib, ainsi que l’absence de cadre juridique concernant les nuisances sonores causées par la ligne 1 du métro.

C’est lors d’une réunion organisée vendredi 10 novembre à la maison communale, que le bourgmestre Olivier Maingain (DéFI) et les échevins chargés des permis d’environnement, Delphine de Valkeneer (DéFI) et Gregory Matgen (DéFI) ont annoncé la décision aux riverains de porter la problématique devant la justice. Le Collège des bourgmestres de Woluwe-Saint-Lambert demandera donc lors de la séance du 20 novembre, l’autorisation du Conseil communal d’attaquer la Stib et la Région bruxelloise.

Des mesures insuffisantes

La commune avait déjà organisé des rencontres à destination des habitants le 16 janvier et le 6 juin, en présence de la Stib et de Bruxelles Environnement. Lors de celles-ci, l’agence régionale environnementale avait partagé les résultats des mesures effectuées dans deux immeubles de la commune (avenue de Broqueville et avenue Vandervelde), après l’introduction de plaintes collectives de riverains de la ligne de métro.

► Revoir | Les riverains de Woluwe-Saint-Lambert dénoncent à leur tour les nuisances du métro

Les mesures avaient effectivement confirmé le dépassement, notamment la nuit. De plus, le bureau d’experts mandaté par Bruxelles Environnement avait constaté pour le bruit solidien (émis par le rayonnement acoustique des parois des bâtiments soumises à une vibration mécanique) des dépassements des normes qui existent en Allemagne, étant donné l’absence de normes équivalentes en Région bruxelloise.

La Stib avait alors annoncé lors de ces réunions mettre diverses mesures en place : meulage des voies plus fréquent, détection et réparation plus rapides des roues défectueuses, remplacement progressif des roues défectueuses, recours à un système de semelle sous les rails.) Mais celles-ci n’ont pas suffi à rendre le calme aux riverains. “De plus, le ministre de l’Environnement, Alain Maron (Ecolo), n’est pas en mesure de donner une suite rapide aux demandes de la commune qui portent sur : la nécessité de renforcer le cadre juridique, actuellement défaillant, l’instauration d’un système de contrôle permanent de ces nuisances, afin d’objectiver les effets des mesures prises par la Stib”, explique la Commune.

E.D – Photo : Belga

 

Partager l'article

15 novembre 2023 - 11h40
Modifié le 31 octobre 2024 - 10h38