Début d’une grève de 48 heures sur le rail, première d’une série de deux
Les syndicats du rail belge ont débuté mardi à 22h00 une grève qui prendra fin jeudi à la même heure. Par cette action, la CGSP Cheminots, la CSC Transcom et le SLFP Cheminots entendent dénoncer un manque de respect de la concertation sociale dans le cadre de réorganisations internes. Le service alternatif de circulation des trains, mis en place en raison de la grève sur le rail, fonctionne comme prévu mercredi matin, indique un porte-parole de la SNCB.
Depuis mardi 22h00, le rail tourne au ralenti en raison d’une grève de 48 heures menée par les syndicats pour dénoncer un manque de respect de la concertation sociale dans le cadre de réorganisations internes. La direction des chemins de fer a jugé, elle, cette grève “disproportionnée”. En raison du service minimum en vigueur, la SNCB a établi une offre alternative de circulation des trains, en fonction du personnel disponible.
Ainsi, mercredi et jeudi, la moitié des trains IC (qui relient les grandes villes) doivent rouler tandis que la plupart des trains P (ceux déployés en heure de pointe) sont annulés. Pour les trains de banlieue S et les locaux L, ce sont deux sur cinq qui doivent circuler.
Pour la matinée de mercredi, l’horaire alternatif a été respecté, indique un porte-parole de la SNCB à Belga. La compagnie ferroviaire souligne que l’offre ferroviaire pourra différer dans certaines régions jeudi par rapport à mercredi. Elle conseille aux voyageurs de toujours consulter son planificateur de voyage (sur son site web ou via l’application) pour savoir quels trains circulent.
Le front commun syndical exige la suspension de la hausse de productivité “au détriment des cheminots”, l’arrêt des réorganisations “déconnectées de la réalité du terrain et sans valeur ajoutée sur le plan opérationnel”, l’interruption de la politique de contractualisation des emplois et la réalisation des recrutements statutaires. Ces dernières semaines, les représentants des travailleurs avaient également dénoncé la volonté de la direction de la SNCB de réduire le temps octroyé à un accompagnateur de train avant sa prise de service. La SNCB et HR Rail considèrent pour leur part que cette grève est “disproportionnée” et “arrive très tôt dans les discussions” qui restent en cours. Le service minimum sera donc d’application durant les deux prochains jours.
Les syndicats et la direction de la SNCB se retrouveront jeudi autour de la table, dans une tentative de renouer le dialogue social alors qu’une nouvelle grève de 48 heures est prévue début décembre.