Métro 3 : le gouvernement valide la procédure accélérée pour démanteler le Palais du Midi

Le gouvernement bruxellois a donné son feu vert, jeudi à la proposition de procédure accélérée de délivrance de permis en vue du démantèlement partiel du Palais du Midi dans le contexte du projet de métro qui reliera la station Albert à la gare du Nord, et ultérieurement, à Bordet.

Concrètement, il a adopté en deuxième lecture, en tentant compte des remarques du Conseil d’Etat, l’avant-projet d’ordonnance “instituant une procédure d’instruction spécifique d’une demande de permis d’urbanisme relative à la déconstruction de l’intérieur du Palais du Midi”.

Ce texte sera soumis à la commission de l’aménagement du territoire du parlement bruxellois, le 25 septembre prochain, et à la séance plénière en vue de son adoption, le 29 septembre.

Selon le cabinet de la secrétaire d’Etat à l’Urbanisme, Ans Persoons (Vooruit), cela augure d’une délivrance de permis pour le démantèlement partiel d’ici septembre 2024 – sans tenir compte de délais de recours possibles.

Plusieurs mois d’arrêt

La réalisation d’une portion de tunnel de 120 mètres au cœur de la capitale, sous le palais du Midi et au-dessus de l’ancien lit marécageux de la Senne est à l’arrêt depuis plusieurs mois en raison de problèmes techniques de stabilité. Cette portion fait partie des 900 mètres d’ouvrage souterrain nécessaires pour relier la future station Toots Thielemans, sous l’avenue de Stalingrad, à l’infrastructure existante du pré-métro.

En ce qui concerne le passage de 120 mètres sous le Palais du Midi, il est apparu il y a plusieurs mois que les premiers éléments de fondation, réalisés en injectant du béton dans le sous-sol, ne répondaient pas aux normes de stabilité établies.  Au début du mois de juin dernier, le gouvernement bruxellois a opté, parmi les différentes alternatives étudiées, pour celle consistant en un démantèlement de l’intérieur du Palais du Midi en préservant les façades pour pouvoir creuser le tunnel de l’intérieur. Celle-ci a été jugée la moins coûteuse, la plus rapide et la plus sûre techniquement.

Le projet d’ordonnance validé jeudi prévoit de raccourcir le délai théorique de la procédure de 480 à 290 jours – dont 120 pour étude d’incidence et 170 pour l’instruction de la demande de permis d’urbanisme proprement dite.  Via son porte-parole, la secrétaire d’Etat à l’Urbanisme a insisté jeudi sur le fait que dans ce dossier sensible, la procédure choisie sauvegardait la consultation des citoyens, la transparence du processus et la possibilité de recours.

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Belga – Photo : Belga