Les industries culturelles et créatives reprennent de la vigueur après la crise Covid
Le secteur des industries culturelles et créatives (ICC) est “crucial pour le dynamisme économique et l’image de la Région“, pointe une étude de la Vrije Universiteit Brussel (VUB), réalisée à la demande de hub.brussels, annonce cette dernière dans un communiqué.
Le secteur des ICC à Bruxelles, c’est aujourd’hui 22.000 entreprises (contre 25.000 en 2019), dont l’immense majorité (96%) sont des TPE ou des micro-entreprises, plus de 100.000 emplois, plus de 13.197 millions d’euros de chiffre d’affaires, et une valeur ajoutée nette de 3,9 % pour l’économie régionale.
Relative stabilité
Les ICC ont fortement souffert de la crise due au Covid : leur contribution au PIB régional a baissé de 11% entre 2019 et 2020, leur chiffre d’affaires a chuté de 12,5%. Mais la reprise est nette, selon les chercheurs de la VUB : + 13,9% en 2021. “Des chiffres qui indiquent la grande capacité de ces entreprises à rebondir et qui augurent un retour au niveau d’avant-crise dans les années qui viennent.”, commente Hub Bruxelles. Le secteur a été touché deux fois plus que les autres par la crise pandémique, mais les aides gouvernementales ont permis de limiter les faillites, et de retrouver une “relative stabilité“, deux ans après.
Vulnérabilité des travailleurs
Selon Marlen Komorowski, professeure à la VUB et auteure de l’étude, on peut attendre un retour à la stabilité de la croissance pour 2023-2026, mais certains secteurs auront besoin de soutiens publics pour compenser les pertes de ces dernières années, en particulier l’événementiel, les arts et le patrimoine, la musique, les arts du spectacle et les arts visuels.
Le secteur reste l’un des plus gros de la capitale en termes d’emplois, relève encore l’étude, qui pointe cependant “la vulnérabilité de certains de ses travailleurs, qui comptent dans leurs rangs un nombre particulièrement élevé d’indépendants et freelances, et qui touchent un revenu mensuel inférieur à la moyenne.”
Recommandations
Les auteurs de l’étude proposent une série de recommandations : le renforcement des mesures publiques de soutien, la nécessité de soutenir en particulier certains des secteurs les plus touchés, et d’accélérer la transition digitale des entreprises en termes de formation et d’équipement. L’étude insiste également sur l’importance de travailler à l’inclusion et l’égalité des chances dans un secteur encore trop largement masculin : seules 40% des personnes travaillant dans le secteur sont des femmes, avec un écart salarial d’encore 1% en 2020.
► Consultez l’étude complète en cliquant ici.
■ Reportage de Jim Moskovics, Charles Carpreau et Laurence Paciarelli.
Rédaction