De nouveaux masters en médecine, pomme de discorde en Fédération Wallonie-Bruxelles
Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles est profondément divisé sur la question.
Faut-il créer de nouveaux masters en médecine à l’Université de Mons et à celle de Namur ? Si les deux universités le souhaitent fortement, et ont déposé des dossiers en ce sens, la question divise profondément le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, responsable de l’Enseignement supérieur francophone. Ainsi, PS et Ecolo sont favorables à la création de ces nouveaux masters, évoquant la pénurie de médecins notamment, tandis que le MR (dont fait partie la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny) est contre, arguant en substance qu’il s’agit d’une dépense inutile pour la Fédération alors que le numerus clausus limite de toute manière le nombre de médecins.
Face à ces divisions, et alors que le PS entend avancer coûte que coûte sur le dossier, Paul Magnette a brandit cette semaine, dans le RTL Info Signatures, la menace d’une majorité alternative au Parlement de la Fédération : concrètement, il a indiqué qu’il était prêt à proposer aux Engagés (dans l’opposition) de voter avec eux la création des deux nouveaux masters, créant ainsi une majorité temporaire. Mais avec le risque, in fine, que les profondes divisions débouchent à un nouvel accord de majorité excluant le MR du gouvernement au profit des Engagés. Ainsi, les socialistes déposeront un texte mardi pour imposer la création de ce cursus, texte qui sera pris en considération mercredi.
Quant aux Engagés, leur président Maxime Prévot, interrogé sur Bel RTL ce vendredi, a démenti négocier un nouvel accord de majorité avec le PS et Ecolo, mais a indiqué être prêt à soutenir une majorité alternative sur le dossier des masters, de manière ponctuelle.
■ Les explications d’Arnaud Bruckner dans Le 12h30