Premier bilan globalement positif pour les bodycams dans les zones de police bruxelloises
Des systèmes de “bodycams” sont actuellement testées dans toutes les zones de police à Bruxelles. Interrogé en commission ce mardi, le Ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS) rapporte du terrain un bilan globalement positif.
Pour rappel, une bodycam est une petite caméra fixée à la poitrine des policiers qui permet de filmer les interventions des forces de l’ordre. L’objectif est multiple : renforcer la transparence des interventions, mais également apaiser les relations avec les interlocuteurs et protéger les policiers. Elles sont pour le moment testées dans toutes les zones de police bruxelloises avec une plus ou moins grande utilisation.
Selon Rudi Vervoort, toutes les zones de police soulignent un sentiment de sécurité renforcé dans le chef des agents lors de leurs interventions, particulièrement en solo, bien que la sauvegarde de l’enregistrement et son utilisation entraînent une nouvelle charge de travail.
La zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles – qui expérimente déjà ce système depuis fin 2021 – pointe par ailleurs une diminution des fausses accusations et plaintes, mais rappelle l’impact relatif de cette caméra en cas d’interpellation d’une personne sous influence.
► Revoir notre reportage | Des bodycams sur les policiers : les agents de la zone Marlow satisfaits des premiers tests
Quid du cadre légal ?
Si le bilan s’avère plutôt positif sur le terrain, certains s’interrogent sur la légalité de ce procédé. Le Ministre-président bruxellois a été interpellé par plusieurs députés concernant le flou légal autour de ce système. Rudi Vervoort a appelé le Fédéral à définir un cadre légal précis afin d’éviter tout recours.
Comment, dans quelles circonstances, combien de temps, qui conserve les images, comment les utiliser… Tous ces éléments doivent encore être clairement définis. Le PS attire également l’attention sur les droits des policiers, qui sont aussi des travailleurs. Les socialistes estiment qu’il faut faire attention à ce que ce système ne devienne pas un outil de contrôle pour la hiérarchie.
Vers une généralisation
Quoiqu’il en soit, Rudi Vervoort a annoncé que le système devrait se généraliser et se pérenniser. À terme, la conservation et le traitement des images entraîneront un surcoût, que le ministre socialiste invite les zones de police à demander.
V.d.T. – Photo : Belga