Réforme des pensions : la ministre Lalieux dévoile ses nouvelles propositions
La ministre fédérale des pensions Karine Lalieux (PS) a annoncé ce lundi matin dans plusieurs médias ses propositions avant d’entamer les négociations au sein du gouvernement fédéral. Ces propositions visent à corriger certains aspects de la réforme des pensions approuvée en juillet dernier.
La ministre a articulé son nouveau plan autour de six grands axes.
L’emploi des personnes de 60 ans et plus. On retrouve parmi les propositions une sanction pour les entreprises qui n’emploieraient pas assez de travailleurs âgés en fonction de la moyenne du secteur d’activité.
La pension minimum. Karine Lalieux voudrait harmoniser les règles d’accès, c’est-à-dire une carrière de 30 ans au moins pour tous alors que c’est actuellement 20 ans pour les fonctionnaires. Par ailleurs, elle demande que tous les congés liés à l’arrivée d’un enfant ou à des soins soient comptabilisés comme des prestations effectives dans les 30 ans nécessaires pour prétendre à la pension minimum. Et ce, afin de lutter contre l’inégalité homme-femme.
La pension anticipée. La ministre envisage de généraliser la pension anticipée pour ceux qui ont travaillé 42 ans, en oubliant le critère de l’âge qui est pour le moment fixé à 62 ans.
Le bonus pension serait également impacté par cette réforme. Karine Lalieux souhaite plafonner cet avantage pour qu’il ne profite pas aux gros salaires. Ce bonus de deux euros par jour ne serait plus attribué qu’en fonction des revenus et du respect des conditions d’accès à la pension anticipée.
La pension dans la fonction publique. La péréquation des pensions publiques, sorte de mécanisme comparable à l’enveloppe bien-être, serait plafonnée à 0,5%. Elle deviendrait un montant forfaitaire et non plus proportionnel pour les pensions les plus élevées.
La taxation du 2e pilier, autrement dit la pension complémentaire. La ministre souhaiterait revoir cette taxation afin de la rendre plus équitable et d’établir une convergence entre les différents piliers du système de retraite.
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Réforme “bis”
Cette réforme est en réalité une “réforme des pensions bis”. La Vivaldi avait déjà réformé les pensions sur deux grands axes l’été dernier : l’augmentation de la pension minimum et le bonus pension pour inciter les travailleurs à rester le plus longtemps possible au travail. Problème : cette première réforme impacte le coût du système des retraites et pénalise les femmes. Ces nouvelles propositions visent donc à corriger certains effets de la précédente et harmoniser les régimes, d’autant plus que la Commission européenne attend cette réforme avant d’octroyer la première tranche du plan de relance à la Belgique.
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La ministre socialiste espère à présent convaincre ses partenaires de coalition pour arriver à un accord d’ici à la fin du mois. Mais comme souvent dans ce dossier, les négociations s’annoncent ardues.
V.d.T.
► La ministre Karine Lalieux sera l’invitée de Fabrice Grosfilley ce mardi 14 janvier 2023 à 8h15 dans Bonjour Bruxelles
