“Give Me 5”, le nom du projet de Renault est… identique à celui d’un label belge
Depuis le 1er février, les talents du rap français peuvent s’inscrire au concours Give Me 5, lancé par Renault France. L’objectif est de donner un coup de main aux jeunes. Le problème ? Un label belge, portant le même nom, existe depuis 15 ans !
Le nouveau projet musical est présenté comme le “tremplin du rap” par Youssoupha, parrain de cette initiative. “Le but est de découvrir les talents du rap à travers toute la France”, explique le rappeur.
L’intention est plus que bonne de la part de Renault mais en Belgique, c’est une autre affaire. Le nom “Give Me 5” fait référence au label belge lancé par Deparone en 2008. Lorsque son fondateur a eu écho de ce projet, il s’est senti trahi :
Pourtant, selon Renault, le nom du projet français “Give Me 5” est donné puisqu’il s’agit d’une expression courante et populaire, en France comme à l’international. Cependant, le nom du projet n’est pas le seul problème selon Deparone. Youssoupha, parrain du projet français est déjà passé dans les studios du label belge. Le fondateur est encore plus déçu : “Plutôt la trahison d’un artiste qui est au courant car ne pas connaître “Give Me 5” quand on évolue dans ce milieu, je pense que c’est impossible. Le géant Renault, je leur en veux pour leur manque de professionnalisme. Quand on lance un projet, on se renseigne de ce qu’il se fait dans le milieu. Qu’il le fasse dans le sport, ça ne me touche pas mais dans le hip-hop et la musique, ça ne me plaît pas du tout”.
Renault se justifie
Du côté de Renault, l’équipe se justifie. Le projet musical “Give Me 5” apparait dans un projet social plus global : “Après avoir soutenu la construction de trois courts de tennis urbain à Marseille, Lyon et Grigny pour permettre aux jeunes des quartiers prioritaires de pratiquer ce sport, la marque ne compte pas s’arrêter là et vient intégrer un nouveau pilier à sa démarche solidaire en lançant un tremplin musical destiné à rendre accessible à tous l’expression et la production musicale”, explique Renault.
Sur ses réseaux, Deparone essaie de faire réagir la marque, notamment en publiant une petite vidéo humoristique sur Youtube :
Ou encore, en partageant une caricature :
Le fondateur du label belge ne compte pas en rester là. Il envisage une action en justice pour récupérer ses droits.
Léonie Locatelli – Photo : Facebook / Give me 5 Prod