200 pompiers se sont réunis à Arts-Loi ce vendredi, pour dénoncer leurs conditions de travail

Ils appellent les autorités politiques à “prendre leurs responsabilités” face à la hausse des agressions et au manque de personnel alors que le nombre d’interventions augmente.

Dès 8h, environ 50 pompiers se sont rassemblés au carrefour entre la rue de la Loi et le boulevard du Régent. A l’appel du SLFP, seul syndicat présent, les manifestants ont bloqué plusieurs axes routiers importants jusqu’en début d’après-midi, notamment les tunnels Madou et Arts-Loi dans les deux directions.

“Bruxelles fait un effort indéniable, mais malgré ces recrutements, ce n’est pas encore assez et on doit augmenter l’effectif de garde. On est submergé par la croissance du nombre d’interventions”, explique notamment Eric Labourdette, le président du SLFP zones de secours.

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Une heure plus tard, d’autres pompiers venus de toute la Wallonie viennent grossir les rangs. Car leur difficulté est similaire à leurs collègues bruxellois : le gouvernement ne fait pas assez d’effort pour aménager correctement les fins de carrière. “Il faut être réaliste et prévoir des fins de carrière appropriées pour le personnel”, poursuit Peter Vandenberk, Vice-président du SLFP zones de secours.

Vers midi, c’est tout le carrefour Arts-Loi qui est encerclé. Au grand dam de la circulation, mais les pompiers vont entendre leur voix à travers plusieurs gestes : un drapeau qui brûle, des discours et un casque déposé symboliquement par terre.

Un délégation d’hommes du feu est reçue dans le cabinet du Ministre Vervoort.  Les pompiers ont pu exprimer leur colère et demandent notamment des mesures de reconnaissance de la pénibilité du métier et des aménagements pour la fin de carrière, mais aussi des agressions en hausse sur le terrain.

Un message a été d’ailleurs déposé au cabinet de la Ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden. Selon le syndicat SLFP qui a déposé un préavis de grève début janvier, des arrêts de travail ont été enregistrés dans plusieurs casernes du pays. Des mesures ont été prises pour assurer le bon fonctionnement des zones de secours.

■ Un reportage de Marie-Noëlle Dinant, Karim Fahim et Hugo Moriamé. Photo : BX1