Les séjours linguistiques séduisent de nouveau les jeunes mais la pandémie a laissé des traces
Le secteur des séjours linguistiques à l’étranger renoue avec un réel engouement après la levée de la plupart des mesures sanitaires, même si la crise énergétique a un certain poids sur la facture de ce type de séjour.
Chaque année, des centaines de jeunes bruxellois partent à l’étranger pour apprendre les langues, durant quelques semaines ou quelques mois. C’est le cas d’Adèle, en dernière année de secondaire, elle n’envisage pas encore de se lancer dans un bachelier l’an prochain : “J’aimerais bien faire du volontariat et apprendre des langues“, nous explique-t-elle. C’est pour cette raison qu’elle s’est présentée à la journée porte ouverte de WEP.
Comme Adèle, une soixantaine de personnes se sont inscrites, un nombre prometteur pour l’organisation qui y voit le signe d’un réel engouement : “Je pense que durant ces deux ans et demi de Covid, tout le monde a été assez cloisonné et limité dans ses déplacements. Ça a donné l’envie à des jeunes de partir à l’étranger, vivre une expérience un peu différente“, estime Adrien Buntinx, porte-parole de WEP.
La pandémie laisse des traces
Le marché reprend des couleurs et se rapproche des mêmes chiffres que 2019. Pourtant, les deux ans de crise sanitaire, ont laissé quelques traces, constate Sophie Dechentinnes, conseillère au sein de l’association. “Malheureusement, on a plus autant de programmes qu’avant. Certaines destinations ont fermé leurs portes au tourisme pendant deux ans. Bien évidemment, on a perdu des partenaires“, admet-elle.
Le constat est tout aussi positif dans d’autres organismes de séjours linguistiques, même si la crise a quelque peu changé les habitudes. De plus en plus de jeunes se tournent vers des offres incluant un travail étudiant. “C’est super chouette pour l’expérience, pour le CV. Mais ça permet également de subvenir à ses besoins financiers sur place“, explique Arthur Boland, porte-parole de EF.
Une telle expérience a cependant un coût : comptez entre 10 000 et 25 000 euros pour un séjour de longue durée. L’année dernière près de 700 jeunes belges ont sauté le pas.
■ Reportage de Meryem Laadissi, Loic Bourlard et Paul Bourrières